Des trains ponctuels, un service parfait, tant pour les passagers que pour le fret, des conditions de travail idéales pour les cheminots : telle était la réputation de la Deutsche Bahn, la société nationale du chemin de fer allemand.
Ceci n’est hélas plus qu’un lointain souvenir, depuis la privatisation rampante et le démantèlement de l’entreprise imposé par la directive de l’Union européenne de 1991, sur la dérégulation du rail en Europe.
Sur les 430 000 employés que comptait la Deutsche Bahn au moment de la réunification allemande en 1990, il n’en reste plus que 280 000 aujourd’hui, alors qu’un grand nombre d’entre eux doivent d’ici peu prendre leur retraite, sans qu’ils ne soient remplacés... avant 2020 !
Au moins 6000 des 32 000 km de voies ont un besoin urgent de maintenance ; des centaines, sinon des milliers de ponts doivent être remplacés ; le service dans les régions isolées s’est fortement dégradé, certaines d’entre elles sont même entièrement coupées du reste du pays.
Les responsables de la gestion du trafic sont si peu nombreux que pour maintenir le service, ils ont accumulé un million d’heures supplémentaires de travail, une situation qui ne changera pas avant plusieurs années, jusqu’à ce que mille nouvelles recrues soient formées pour rejoindre les postes de contrôle.
La direction a répondu il y a quelques mois qu’elle entendait créer des équipes mobiles d’urgence pouvant se déplacer [en vélo, en voiture ou en avion ? elle n’a pas précisé] dans tout le pays et intervenir au besoin. Mais cette approche a ses limites, car chacun des 3 392 postes d’aiguillage (dont 415 gérés électroniquement) est différent des autres et nécessite une formation spécifique. Ni la direction ni les syndicats n’envisagent de faire appel à du personnel d’une autre région pour remédier à la pénurie locale.
Faute de moyens, on gère les risques. Et le résultat ne surprendra personne : en ce doux mois d’août, la situation en gare de Mayence (point cardinal de correspondance vers la France) est infernale, où tous les voyages en soirée et de nuit ont été annulés jusqu’à la fin du mois, ainsi que plusieurs trains de jour...
# petite souris
• 15/08/2013 - 16:53
la privatisation des services publics devrait être interdite pour que l’état joue son rôle de cohésion de la nation :
Nationalisons donc
* l’éducation de la maternelle à l’université
* les transports : compagnie aérienne, train, métros, bus, fleuves et canaux, routes et autoroutes pour la libre circulation des biens et des personnes dans l’égalité
* les soins : centres de PMI, hôpitaux, maternités, centres médicaux
* l’énergie : gaz, électricité, au même tarif pour les particuliers et les entreprises
* la défense : police et armées avec un service national d’une année scolaire
et surtout une banque nationale de la France (la banque de France appartient à des banquiers privés) pour émettre notre monnaie et du crédit à long terme et faible taux
les français auront alors les outils nécessaires pour travailler et reconstruire notre pays en aidant les autres à se développer
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