Chronique stratégique du 20 mars 2023 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire, ce ne sont pas des défaillances bancaires qui font sauter le système, c’est l’inverse, c’est-à-dire c’est le système qui fait sauter les banques ! En clair, c’est de système qu’il faut changer car changer de banques ne suffit plus.
La faillite du Crédit Suisse, l’une des institutions bancaires les plus vénérables de Suisse, fondée il y a 167 ans en 1856, provoque au moins autant de panique dans l’ensemble du secteur financier transatlantique que la faillite de la Silicon Valley Bank le 10 mars et l’explosion imminente de la First Republic Bank, toutes deux californiennes. En effet, l’effondrement du Crédit Suisse menace de faire exploser l’ensemble de la bulle transatlantique des produits financiers dérivés.
L’iceberg des dérivés
Considérons d’abord la situation globale des produits dérivés financiers. Les quatre principales banques américaines exposées aux produits dérivés (à la fin de 2022) sont :
- JP Morgan Chase, avec 54,3 billions (milliers de milliards) de dollars de produits dérivés, contre 3,3 billions d’actifs, soit un ratio de 16:1.
- Goldman Sachs, avec 51 billions de dollars de produits dérivés, contre 0,5 billion d’actifs, soit un ratio de 100:1.
- Citibank, avec 46 billions de dollars de produits dérivés, contre 1,7 billion d’actifs, soit…