Fidel Castro a averti sans équivoque le 4 avril que la crise de la Péninsule coréenne représente le plus grand danger de guerre thermonucléaire depuis la crise des missiles de Cuba au début des années 1960, une guerre qui pourrait anéantir 70% de la population mondiale.
Castro n’est pas seul à penser ainsi. Les chefs de l’état-major américain tentent de reculer prudemment du bord du précipice. Dans différentes réunions, interviews et briefings, le général Martin Dempsey a noté l’escalade de la rhétorique nord-coréenne, tout en soulignant l’absence de signes d’un déploiement militaire de nature menaçante. Chaque année où les Etats-Unis et la Corée du Sud s’engagent dans de longues manœuvres militaires conjointes, a-t-il fait remarquer, les Nord-coréens sortent des déclarations belliqueuses avant de se calmer.
Il est vrai que Washington suit un « script » de propagande de guerre conçu en décembre 2012, suite au lancement d’une fusée à longue portée et d’un essai de bombe nucléaire par la Corée du Nord. Le casting, soutenu avec enthousiasme par le président Obama et plus tard par ses nouveaux secrétaires d’Etat et à la Défense, John Kerry et Chuck Hagel, prévoit une série de déploiements militaires de plus en plus importants, secondés de rapports médiatiques étroitement contrôlés, pour contraindre les Nord-coréens à courber l’échine.
Ainsi, parmi les mesures prises par Obama depuis un mois figure le déploiement de bombardiers B-2 et B-52, de sous-marins de classe Ohio équipés d’armes nucléaires, de destroyers de défense antimissile et d’autres équipements militaires vers la Péninsule coréenne et ses eaux territoriales.
La semaine dernière, dans un revirement net, un « porte-parole de haut niveau du Pentagone » resté anonyme, s’est entretenu avec quelques correspondants de la défense, leur expliquant que le « script » prévoyait sans doute trop de provocations et que des mesures pour apaiser la crise étaient prévues. En effet, un essai prévu de longue date du système stratégique de défense antimissiles américain a été reporté à une date indéfinie et le gouvernement Obama a calmé sa verve provocatrice.
Selon des sources haut placées, une intervention de la Chine est à l’origine de ce briefing au Pentagone. Des responsables du Pentagone et du département d’Etat se sont entretenus régulièrement avec leurs homologues chinois, qui jouent de fait l’intermédiaire entre Washington et Pyongyang, qui ont indiqué qu’on se trouvait très près du précipice.
Bien que le danger subsiste qu’Obama écarte toute solution diplomatique, le secrétaire d’Etat John Kerry, le conseiller à la Sécurité nationale Thomas Donilon et le général Martin Dempsey se rendront dans les prochains jours à Pékin pour rencontrer leurs homologues chinois.
# petite souris
• 09/04/2013 - 23:10
.... des amis depuis dix ans en Corée du sud viennent de me dire que les journaux coréens enfin ceux qu’ils lisent ne parlent absolument pas de la Corée du nord !!!!!!!!!!!!
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