A la veille de la COP 21 [1] et devançant de peu la parution le dossier de l’Institut Schiller « COP 21, Sommet de la dépopulation », un journaliste de France Télévision ouvre les hostilités contre la dictature du GIEC. [2]
C’est à la tête même du dispositif de la COP21 – le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius – que les opposants à ce que Jacques Cheminade appelle « la dictamolle du malthusianisme vert » ont frappé, et c’est du cœur même de l’audiovisuel public qu’est venue la torpille.
A cinq semaines du début de la COP21, le livre Climat Investigation, publié par le chef du service météo de France TV Philippe Verdier, est venu ébranler sérieusement cet édifice de diplomatie parfaite, point d’orgue de la présidence Hollande, que devait être ce Sommet de la lutte contre le changement climatique, organisé à Paris du 31 novembre au 15 décembre.
Car ce livre dénonce le « discours alarmiste », la manipulation des données par les responsables et « l’hyper-politisation » de la campagne menée autour du changement climatique par le GIEC, « haute autorité » de la lutte internationale contre le changement climatique.
Dans une bande-annonce vidéo dont les termes cherchent à provoquer un impact maximal, Philippe Verdier dénonce ce que tous les scientifiques qui ont tenté d’apporter un bémol aux évaluations du GIEC ont pu constater : « Quand on parle du climat, c’est soit religieux, soit belliqueux ! » « Dès qu’on se pose des questions, on est forcément classé dans le rang des climato-sceptiques. »
Pourtant, « il y a des preuves mais aussi des incertitudes qui sont sciemment gommées ». « Nous sommes otages d’un scandale planétaire sur le réchauffement climatique, une machine de guerre destinée à nous maintenir dans la peur », dit Verdier, décrivant le terrorisme intellectuel imposé depuis des années par les « croyants » de ce nouveau culte.
Et en effet, depuis la parution de son livre début octobre, la polémique a explosé, conduisant à la mise à pied par France Télévision du journaliste dont les émissions ont été annulées jusqu’à nouvel ordre. Quant aux gardiens de l’ordre établi, Libération, Le Monde, Le Point et tous les autres, ils ont tout de suite eu recours à leur boîte à outils décrédibilisante : accusations de « complotisme » et de liaisons avec la droite extrême ont immédiatement fusé. Car la maison d’édition, Ring, a aussi publié certains ouvrages d’un journaliste fétiche du Front National, Laurent Obertone.
Dans un droit de réponse à Rue 89, Philippe Verdier dénonce l’amalgame fait entre Ring et l’extrême droite et rappelle que « le directeur littéraire de Ring, Raphaël Sorin, ancien directeur littéraire de Flammarion et Fayard, est une figure de la gauche et éditeur historique de Michel Houellebecq, Charles Bukowski, Philippe K. Dick, et William Burroughs » et d’autres auteurs classés à gauche.
Manipulation politique
Pourtant, Philippe Verdier ne conteste pas le fond de l’affaire ; il ne cherche qu’à relativiser ! Le réchauffement climatique est « une réalité dont nous devons nous occuper, avant que celui-ci ne s’occupe de nous », dit-il à Rue 89, dans un droit de réponse où il réfute le qualificatif de climatosceptique comme étant une « affirmation diffamatoire ». « Je ne suis donc pas climatosceptique mais sceptique concernant les propos des protagonistes de la COP21 qui s’expriment exagérément sur le climat. (…) Tout avis contraire sera éliminé (…) Il devient impossible dans notre pays d’exposer un avis ouvert sur cette question sans être insulté ou stigmatisé. »
Le seul crime imputable à Philippe Verdier serait d’avoir dit que le GIEC s’est trompé dans ses prévisions et que la messe n’est pas encore dite concernant cette affaire du climat. La phrase qui le condamnerait à l’échafaud serait celle-ci : « Nous sommes indubitablement sur un plateau du réchauffement et la variabilité cyclique du climat ne nous permet pas d’envisager si le rythme naturel va demain nous entraîner vers une baisse, une stagnation ou une hausse. »
Si Philippe Verdier ne va pas très loin dans sa contestation, ne cherchant in fine qu’à rétablir le débat démocratique, ce sont ses accusations contre la tentative du gouvernement Hollande et de son équipe chargée d’organiser la COP21, Laurent Fabius, Ségolène Royal et Nicolas Hulot, de mettre au pas les médias, qui sont les plus dévastatrices.
En effet, comme il l’a dit aux Inrockuptibles, sa décision de provoquer le scandale au moment de la COP21 remonterait à juin 2014, « lorsque Laurent Fabius a convoqué les principaux présentateurs météo pour les encourager à parler du ‘chaos climatique’ dans leurs bulletins respectifs ».
J’ai été horrifié par ce discours, et je me suis demandé dans quelle dimension on entrait, relate Philippe Verdier. Huit jours après, Laurent Fabius était en couverture du Parisien Magazine, déguisé en Monsieur météo : ‘500 jours pour sauver la planète’. C’est à ce moment-là que je me suis dit que les parois étaient rompues entre les médias, les scientifiques et les hommes politiques. Si le ministre décide qu’il est Monsieur météo, alors Monsieur météo peut aussi s’exprimer sur le sujet de manière éclairée.
« Ce qui est honteux, c’est cette pression mise sur nous et de dire que si on ne se dépêche pas, ça sera l’apocalypse », dit-il encore, choqué par l’alignement du calendrier climatique sur l’agenda politique des uns et des autres.
Si Philippe Verdier est devenu depuis quelques jours le paratonnerre de la rage de l’establishment, d’autres ont aussi l’insigne courage de s’être lancés à l’assaut de cette puissante citadelle : François Gervais, Benoît Rittaud ou encore Vincent Courtillot.
Pour le moment, dans l’arène politique, Solidarité & Progrès et l’Institut Schiller sont cependant les seuls à dénoncer le pourquoi de cette manipulation et ceux qui en sont à l’origine.
# Jacques LEPRETRE
• 06/12/2015 - 17:51
Bravo à Verdier, on en a assez de cette mascarade qui parle du climat mais ignore la surpopulation !
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