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Claudie Haigneré : le village lunaire est le prochain chantier de l’humanité

Le directeur de l'ESA Woerner, lors d'un exposé sur le projet de Village lunaire.
Le directeur de l’ESA Woerner, lors d’un exposé sur le projet de Village lunaire.
Crédit : ESA

Le site de la revue Science & Avenir vient de poster un entretien enthousiasmant avec l’astronaute française Claudie Haigneré.

Après avoir volé sur la station russe Mir en 1996, elle a été la première astronaute française à voler à bord de la Station spatiale internationale (ISS).

Par la suite ministre de la Recherche et des Nouvelles Technologies, puis ministre des Affaires Européennes dans le gouvernement Raffarin, elle travaille aujourd’hui à l’Agence Spatiale Européenne (ESA) où elle porte le projet de Village lunaire (Moon Village) dont l’importance avait été soulignée par Jaques Cheminade lors de sa campagne présidentielle.

Pour en discuter, rendez-vous ce mercredi 8 novembre 19h30 à Clichy pour notre débat « L’espace, levier scientifique et économique pour le monde de demain ».

Réservations : sebastiendrochon gmail.com
01.76.69.14.50

Question : L’humain a-t-il un avenir dans l’espace ?

Claudie Haigneré : Assurément. Actuellement, la présence humaine dans l’espace se limite à la Station spatiale internationale (ISS), qui n’est située qu’à 400 km de la Terre. Il faut que nous mettions fin à la phase d’exploration spatiale, qui perdure depuis les années 1960, pour commencer une nouvelle ère d’expansion de l’humanité. Quelles seront les prochaines étapes ? Récemment, la NASA a révélé qu’elle voulait installer une station en orbite autour de la Lune. Cela permettrait de s’habituer à vivre dans des conditions plus extrêmes qu’en orbite basse et pourrait servir de poste avancé pour aller sur Mars.

L’Europe a de son côté un projet de village lunaire…

Oui, et je suis chargée de porter ce projet au sein de l’ESA. Rappelons que le record de présence sur la Lune est de 72 heures, et qu’il remonte à 1972.

Pour l’instant, la Lune est le seul corps du système solaire qui a été visité par l’homme. Le projet de village lunaire vise à une présence beaucoup plus longue, à une véritable colonisation de la Lune.

C’est le prochain chantier de l’humanité, un projet global qui ne se fera qu’à l’aide de contributions multiples. On peut imaginer un village qui s’agrandirait au fur et à mesure des contributions.

Le schéma de coopération utilisé pour l’ISS devra être étendu à une bien plus grande échelle. D’abord entre les 5 partenaires de l’ISS, mais la Chine devra aussi y participer, sachant qu’elle a déjà manifesté son intention de construire une base lunaire.

Il faudra également s’extraire du schéma actuel où seul l’argent public permet l’exploration spatiale. Les secteurs public et privé devront s’associer. Ce projet n’est pas utopique : nombre d’entreprises ont déjà manifesté leur volonté de participer à l’aventure.

Quel serait l’apport des acteurs privés ?

Tout d’abord, la mise en place d’un village lunaire nécessite une expertise dans de nombreux domaines, de la construction des habitats à la robotique, en passant par l’intelligence artificielle.

Le secteur public ne dispose pas d’un savoir-faire suffisant dans tous ces secteurs.

La construction des habitats pourrait être réalisée par Caterpillar ou Vinci. La méthode envisagée, ingénieuse, prévoit d’utiliser les ressources lunaires. Des robots collecteraient la poussière de régolite et la feraient durcir grâce à l’énergie solaire.

Ensuite, la matière obtenue servirait d’élément de base à des imprimantes 3D qui fabriqueraient les habitations. Thalès pourrait construire les satellites qui assureraient les communications avec la Terre.

Il nous faudrait aussi l’appui d’entreprises spécialisées dans les nouveaux matériaux pour créer des matières résistantes aux radiations, qui sont mortelles à long-terme. Le secteur public seul ne peut pas entreprendre de tels chantiers pour des raisons budgétaires et technologiques.

Quel est le sens de ce projet ? N’est-ce pas trop coûteux au regard des bénéfices attendus ?

Non seulement ce projet revêt une symbolique forte - il s’agirait d’une étape importante vers la future l’expansion de l’humanité-, mais en plus il permettrait de développer une économie lunaire.

Celle-ci représente des enjeux financiers colossaux, certainement bien supérieurs aux coûts du village lunaire. D’abord, la Lune a un potentiel énergétique incroyable. On pourrait exploiter l’énergie solaire sur la Lune par exemple.

Il y a également de l’Hélium 3, un gaz qui pourrait servir à la fusion nucléaire. De nombreuses entreprises sont aussi intéressées par l’extraction des ressources minières.

De plus, la Lune présente un intérêt évident pour le tourisme. Dans moins de 20 ans les premiers touristes poseront sans doute le pied sur la Lune. Il y a aussi l’immense marché du divertissement.

Avec toutes les technologies immersives que nous avons aujourd’hui, nous pourrions imaginer des tas de projets se basant sur la réalité virtuelle ou la réalité augmentée. Cela pourrait être utilisé pour des jeux vidéo, ou dans un cadre pédagogique pour faire visiter virtuellement la Lune.

C’est pourquoi les entreprises privées cherchent déjà à se positionner.

Lesquelles ?

Jeff Bezos, dirigeant d’Amazon, a annoncé qu’il voulait lancer un Amazon de la Lune, qui s’occuperait de la livraison de divers objets vers notre satellite.

Google a aussi établi un partenariat avec X Prize pour mettre en place un concours, le Google Lunar X Prize. Ce prix, accompagné de la somme de 20 millions de dollars, sera remis à la première équipe qui parviendra à mettre un robot sur la Lune, à lui faire parcourir 500 mètres minimum, et à condition que celui-ci transmette des images de haute définition.

La compétition est rude, il y a 5 équipes en lice. L’une d’elle est sponsorisée par Audi tandis qu’une autre a pour objectif assumé de développer des compétences techniques avec pour projet à long-terme d’exploiter les ressources minières de la Lune.

Cette nébuleuse d’entreprises qui investissent massivement dans le spatial montre à quel point les enjeux sont importants.

Propos recueillis par Pierre-Léo Rouat pour Science&Avenir.

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Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
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Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

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en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

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Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

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Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

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Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

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C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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