Lors de l’inauguration du Forum économique de Moscou (FEM) les 20 et 21 mars, plusieurs personnalités russes ont fait part de l’urgence et la nécessité d’un changement complet du paradigme économique actuel. Le forum a eu lieu dans le contexte de l’onde de choc qui s’est abattue dans les milieux politiques russes suite aux tentatives de saisie par l’Union européenne des avoirs détenus par les entreprises russes à Chypre, se chiffrant en milliards d’euro.
Vladimir Yakounine, le président de la Société des chemins de fer russes, a déclaré au cours de la conférence que « ceci est la fin du néo-libéralisme, si l’Europe décide de résoudre les problèmes de l’Union européenne aux dépens des dépôts bancaires et en utilisant les avoirs des entreprises et citoyens russes ».
Pour l’académicien Sergueï Glaziev, un conseiller du président Vladimir Poutine, ceci confirme que le pays doit maintenant accélérer le processus de « dé-offshorisation » annoncé par Poutine en décembre dernier. « Chypre est le premier centre offshore à partir, le reste va suivre », a-t-il déclaré lors d’une entrevue à la télé russe.
Le FEM, co-sponsorisé par l’Université d’Etat de Moscou et officiellement dirigé par Ruslan Grinberg, directeur de l’Institut d’économie de l’Académie des sciences de Russie, est une initiative de Constantin Babkine, président d’une association d’industries liées à l’agriculture. L’initiative a été conçue comme alternative au Forum économique de Saint-Pétersbourg dominé par les financiers libéraux. Un fervent opposant de l’OMC, Babkine dirige également une modeste formation politique, Partiya Dela.
Même si des ministres d’obédience libérale comme Arkadi Dvorkovich se sont rendus au FEM, plusieurs voix se sont faites entendre pour défendre l’industrie russe, comme l’académicien Alexander Nekipelov, qui dirige un comité de l’Académie des sciences en charge de préparer une politique alternative pour le président Poutine et qui a demandé aux participants de « rejeter les dogmes ».
Maxime Kalashnikov du Club Izborsk a animé une table ronde sur le programme économique récemment publié par ce dernier, « Projet de mobilisation et stratégie pour une percée majeure ».
L’un des chapitre de ce rapport porte sur la nécessité de remplacer la politique actuelle de la Banque centrale russe consistant à limiter sévèrement l’émission monétaire et le crédit à la quantité de réserves nominales disponibles dans ses coffres par une véritable politique de crédit public utilisant l’investissement productif « dans l’ingénierie, les manufactures et l’infrastructure » comme garantie à la valeur de la monnaie, et permettant d’« organiser la circulation et l’émission monétaires de manière à favoriser des conditions favorables pour le développement économique ».
Afin de restreindre la spéculation des banques sur les marchés des devises, comme à l’époque de la crise de 2008-2009, le Club Izborsk affirme que la « Russie se doit de voter une loi similaire à la Loi Glass-Steagall adoptée en 1933 aux Etats-Unis, au plus fort de la Grande dépression, afin de restreindre les occasions de spéculation pour les banques ».
# petite souris
• 27/03/2013 - 00:00
... le monde change donc en fonction des événements
Les hommes d’état agissent pour les populations et les pays dont ils ont la charge.
Les politiques sont face à leur inconfortable position : c’est notre devoir de continuer à leur montrer que nous ne voulons pas de leurs acrobaties grotesques.
En europe la Troïka continue encore à nous faire prendre des vessies pour des lanternes
Les peuples des pays les plus "faibles" ne sont pas dupes .....
Ils savent bien que la seule économie possible et vitale est l’économie physique ou productive
L’économie financière est leur mort ...........
La Russie prend le bon chemin
Que nozélites ..... mais c’est un rêve inutile !!!!
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