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Christophe de Margerie, un homme qui dérangeait

Carcasse du jet Falcon 50 qui transportait De Margerie sur la piste 06 de l'aéroport international de Vnukovo près de Moscou. Où est la neige permettant de justifier la sortie des déneigeuses ?
Carcasse du jet Falcon 50 qui transportait De Margerie sur la piste 06 de l’aéroport international de Vnukovo près de Moscou. Où est la neige permettant de justifier la sortie des déneigeuses ?
Crédit : Keystone

Si les enquêtes sont en cours et bien que rien ne permette pour le moment de conclure, l’hypothèse fait son chemin : il n’est pas à exclure que Christophe de Margerie soit mort suite à une action malveillante. Si la presse italienne n’a pas hésité à immédiatement faire le parallèle avec la chute d’avion qui, en 1962, avait coûté la vie à Enrico Mattei, le pdg de la société italienne ENI qui troublait à l’époque la fête des grands pétroliers américains, en France, le sujet semble tabou.

Mort le 21 octobre 2014 dans un accident d’avion, le pdg de la société Total et co-président du Conseil économique de la Chambre de commerce franco-russe était un homme indépendant qui dérangeait.

Petit-fils de Pierre Taittinger par sa mère, de Margerie était un ami de Michel Sapin et de François Hollande. A Moscou, il venait d’assister au Foreign Investment Advisory Council (FIAC), traditionnelle rencontre annuelle à Moscou entre le gouvernement russe et les patrons des principaux groupes mondiaux présents en Russie. Il y avait notamment rencontré le Premier ministre Dmitri Medvedev, qui l’avait accueilli dans sa résidence privée.

Accident ?

Rien que les conditions de l’accident sont troublantes. Selon les premiers rapports, le train d’atterrissage de son jet Falcon 50, qui décollait vers minuit de la piste 06 de l’aéroport international Vnukovo (VKO) près de Moscou, aurait heurté une déneigeuse qui se trouvait par inadvertance sur la piste de décollage. L’avion se retourne alors et s’écrase 250 m plus loin. « Sous le choc, une aile du Falcon a pris feu puis l’avion s’est embrasé avant d’avoir pu décoller », raconte un témoin oculaire. L’incendie est immédiatement maîtrisé par les pompiers de l’aéroport mais de Margerie et les trois membres de l’équipage sont morts.

Dans Le Parisien du 22 octobre, un pilote qui a vu le drame livre un témoignage accablant :

Soudain, nous avons capté un message radio du copilote du Falcon 50 [avec de Margerie à son bord] devant nous. Il avait du mal à comprendre les instructions de la tour de contrôle et quel taxiway il devait prendre pour se rendre sur la piste.

Ce témoin écarte d’emblée les mauvaises conditions météo. Il pleuvait mais il n’y avait pas de vent ni de brouillard et la vue était dégagée sur 500 m. Alors pourquoi le pilote n’a-t-il pas vu la déneigeuse sur son chemin ? « Les pistes de VKO sont mal éclairées et même pas planes, on ne voit qu’un tiers de la piste. » En clair, lorsque l’avion remarque l’engin, il est trop tard pour l’éviter. « De toute façon, rapporte ce témoin, cet engin n’avait rien à faire là. Lundi soir, les pistes étaient mouillées par la pluie, mais pas enneigées. » Information confirmée par la photo AFP de la carcasse du Falcon 50, où la neige fait défaut.

Qu’une agence de renseignement ait soudoyé quelques ouvriers pour sortir les déneigeuses et ait pris en main l’avion à distance pour l’aiguiller sur cette piste ne relève pas de l’impossible.

Certaines sources évoquent un rapport du FSB (ex-KGB) affirmant l’existence d’un « décalage inexplicable » entre les informations livrées par les boîtes noires et celles émanant de la tour de contrôle, démontrant que l’avion a été « subrepticement dirigé » sur la piste où les déneigeuses étaient à l’œuvre. Si les autorités russes affirment que le chauffeur de l’engin avait un taux d’alcoolémie de 0,6 g, son avocat affirme que son client était sobre. Il s’agirait d’un cardiaque qui ne boit guère, « comme tous ses amis peuvent le confirmer ».

Examinons maintenant les raisons qui permettent de croire que de Margerie a pu attirer l’ire des ultras de l’establishment anglo-américain :

1. De l’énergie pour les BRICS

« C’eût été une erreur de ne pas venir ! », avait-il confié en mai lors du forum économique de Saint-Pétersbourg. Total y avait signé un accord avec la compagnie russe Lukoil pour une nouvelle exploration du pétrole de schiste en Sibérie.

« On entre dans le concret ! », s’enthousiasmait-il pour ce projet sur la formation de Bajenov, roche-mère qui, en Sibérie occidentale, pourrait se révéler le nouvel Eldorado de l’or noir russe avec des réserves estimées à plus de 3,5 milliards de barils.

Avant de mourir dans le Falcon 50, de Margerie s’est entretenu avec le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, qui l’avait accueilli dans sa résidence personnelle afin de finaliser le projet géant (21 milliards d’euros) de partenariat entre Total et la société russe Novatek sur la péninsule de Yamal, dans le Grand Nord russe.

Comme le montre cette carte, le projet de Yamal entre la société française Total et la russe Novatek permettra d'approvisionner aussi bien l'UE que l'Inde et la Chine, deux pays membres des BRICS
Comme le montre cette carte, le projet de Yamal entre la société française Total et la russe Novatek permettra d’approvisionner aussi bien l’UE que l’Inde et la Chine, deux pays membres des BRICS
Crédit : Yamal

Gigantesque usine de liquéfaction du gaz en cours de construction au-delà du cercle polaire, Yamal LNG est détenue à 60 % par Novatek – numéro deux russe du gaz, ajoutée pendant l’été à la liste des sociétés sanctionnées par Washington –, 20 % par Total et 20 % par le chinois CNPC. La production doit démarrer en 2017 et doit atteindre à terme 16,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an. Fait nouveau, les termes de l’accord auraient stipulé que la vente du gaz se ferait en euros et en roubles et non plus en dollars…

2. Refus des sanctions

Membre de l’Association dialogue franco-russe et co-président du Conseil économique de la Chambre de commerce franco-russe, de Margerie estimait les sanctions non seulement inutiles mais contre-productives.

Le 5 mai, il déclara au Nouvel Observateur qu’« exclure la Russie du G8, c’est offrir 20 % de voix en plus à Poutine », tout en ajoutant :

Les sanctions ? Elles ne servent à rien et ne feront que pousser les Russes et les Chinois à mieux coopérer, sur le dos de l’Europe. La vérité, c’est que l’Ukraine va très mal économiquement et que l’Europe n’a rien fait pour l’aider.

Le 8 juillet, il déclara à l’agence Reuters :

Allons-nous construire un nouveau mur de Berlin ? […] La Russie est un partenaire et nous ne devrions pas perdre notre temps à nous protéger d’un voisin. Notre but est de ne pas être trop dépendant d’un pays – peu importe lequel. Sauf de la Russie, qui nous a sauvés à plusieurs reprises.

Le lundi 20 octobre 2014, un jour avant sa mort, il avait déclaré :

Nous sommes contre les sanctions parce que nous pensons que l’entreprise est une force positive, un canal de dialogue et un chemin vers la compréhension mutuelle. L’entreprise a besoin d’être protégée et encouragée, surtout dans les moments difficiles. Aujourd’hui, c’est l’inverse qui se produit : l’entreprise est prise en otage par les politiciens. Par conséquent, nous devons agir.

3. Vente des Mistral

De Margerie, étant opposé aux sanctions, voulait que la France honore son contrat avec Moscou et livre dans les délais les Mistral, alors que Obama s’acharne à vouloir convaincre la France de renoncer à cette vente.

4. Sortie du dollar

En juillet 2014, en marge des rencontres du Cercle des Economistes à Aix-en-Provence, Christophe de Margerie avait déclaré qu’il ne voyait aucune raison pour laquelle il ne serait pas possible d’utiliser plus souvent d’autres devises que le dollar pour payer les transactions sur le pétrole à l’extérieur des Etats-Unis, et ce même si le prix de vente sur les marchés restait libellé en dollars. Il suffirait simplement de convertir le prix au jour le jour dans la devise utilisée pour payer la transaction. Ces remarques venaient dans la suite de l’amende infligée à BNP Paribas pour avoir, à Genève, préfinancé (en dollars) des ventes de pétrole du Soudan, de l’Iran et de Cuba, trois pays sous embargo américain.

A l’époque, Michel Sapin, un ami personnel de de Margerie, avait appelé à « rééquilibrer » l’usage des différentes devises pour les paiements internationaux :

Nous autres, Européens, effectuons des transactions en dollars, par exemple lorsque nous vendons des avions. Est-ce nécessaire ? Je ne pense pas. Je pense qu’un rééquilibrage est possible et nécessaire, non seulement en ce qui concerne l’euro mais aussi pour les grandes devises des pays émergents, qui pèsent de plus en plus dans le commerce international.

Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, estimait pour sa part que

l’accroissement des risques juridiques venant de l’application des règles américaines à l’ensemble des transactions en dollars de par le monde peut pousser à une diversification des devises utilisées.

A signaler que la Banque de France a signé le 28 juin un protocole d’accord avec la Banque populaire de Chine (PBOC) pour établir « à brève échéance » un système de paiement en monnaie chinoise à Paris, première étape vers la création d’une infrastructure de compensation et de règlement des transactions en RMB.

5. Question iranienne

L’agence de presse francophone IRIB note que de Margerie était tout autant opposé aux sanctions contre l’Iran qu’à celles décrétées contre la Russie. « De Margerie demandait à ce que les pourparlers Iran/5+1 aboutissent et qu’ils soient surtout gagnant-gagnant », affirme le célèbre journaliste et expert économique sur CNN John Defterios. Pour lui, l’embargo contre l’Iran et la guerre en Irak permettent aux Saoudiens [1] de s’enrichir comme jamais.

Pour toutes ces raisons, de Margerie, partisan d’un non-alignement affirmé et non pas favorable à tel ou tel régime, dérangeait la fuite en avant actuelle vers un affrontement entre l’OTAN (« l’Occident ») et les pays des BRICS, un affrontement qui ramène le monde à l’hystérie de la Guerre froide, où tous ceux qui ne se soumettent pas se retrouvent dans la case « ennemi ».

A ce titre, la presse française, soumise à des cartels financiers qui opèrent comme des annexes de la City et de Wall Street, s’est déchaînée depuis longtemps contre de Margerie et tous ceux qui ne pensent pas « comme il faut ».

Dans un reportage du 17 septembre sur les « réseaux de Poutine en France », Canal Plus ciblait explicitement le pdg de Total.

Et lorsque, le lundi 25 octobre, Libération découvre avec stupéfaction que « la livraison des Mistral est en bonne voie », le journal s’interroge sur comment cela est possible ? Libération étale alors, sur six pages, avec photos d’identité à l’appui, son enquête sur tous ceux qui, en France, « trouvent des circonstances atténuantes à la Russie » et où « les nostalgiques du knout » sont attirés par « le régime du tsar russe ». Dans l’ordre, Libération accuse l’extrême-droite, une « gauche anti-OTAN », une « droite gaulliste », des patrons qui veillent au grain (dont Christophe de Margerie), des universitaires complaisants, un « bataillon de naïfs » sans oublier « les trolls du Kremlin ».

Conclusion

Si la mort de de Margerie s’avérait être une mort non-accidentelle, il s’agirait clairement d’une double menace : contre tout ceux, y compris à l’Elysée, qui veulent sortir du giron anglo-américain en coopérant librement avec les pays membres des BRICS et leurs alliés, et, étant donné que « l’accident » a eu lieu sur le territoire russe, contre le président Poutine et sa volonté de rester ouvert à ses partenaires européens.

Nous faisons bien entendu confiance aux organisations publiques de sécurité françaises et russes pour clarifier les circonstances exactes de l’accident de Vnukovo et nous sommes convaincus que les nouveaux dirigeants de Total poursuivront la politique indépendante de leur prédécesseur.


[1Il est à noter que l’administration Obama dispose d’un « ministre en charge de la lutte anti-terroriste et du renseignement économique » du nom de David S. Cohen, parfois décrit comme le commandant préféré d’Obama. Cohen aurait coordonné en coulisse les enquêtes contre BNP Paribas, accusée d’avoir violé l’embargo américain contre l’Iran, Cuba et le Soudan.

Aujourd’hui, Cohen accuse Daech (L’État islamique) de tirer ses revenus des ventes pétroliers effectués… en Irak et en Syrie. Alors que personne n’ignore que depuis sa création, Al Qaïda était financée par une caisse noire alimenté par les accords de vente d’armes de BAE Systems aux pays du Golfe et que Daech reçoit aujourd’hui des financements de l’Arabie saoudite et du Qatar, Cohen a affirmé le 23 octobre que les Etats-Unis « travaillent en particulier de façon rapproché avec nos amis dans le Golfe – qui sont des partenaires solides dans la coalition contre Daech, pour garantir qu’ils disposent des outils leur permettant de combattre le financement du terrorisme et qu’ils les emploient correctement. Nous apprécions la coopération rapproché et les pas significatifs pris par les Émirats et l’Arabie saoudite pour combattre le financement de Daech ».

Voila ce qui permet à l’Administration américaine de refuser qu’on rende public les fameuses 28 pages du rapport d’enquête parlementaire mettant en cause le rôle des Saoudiens dans les attentats du 11 septembre.

Enfin, rappelons également que dans le New York Times du 3 juin Cohen disait que « Les Etats-Unis doivent rester impliqués dans le monde, mais ne doivent pas forcément rester impliqués par leur puissance militaire ». Selon lui, « D’autres moyens pour projeter le pouvoir américain existent qui sont conséquents ». Et le quotidien new-yorkais poursuit : « M. Cohen dirige l’obscur Office of Foreign Assets Control, une structure qui crée et applique le nombre croissant des sanctions financières. Il s’agit de l’instrument d’une politique, jadis considérée sans effets mais actuellement déployée contre toute une gamme d’acteurs allant de la garde révolutionnaire iranienne aux proches du président russe Vladimir Poutine, en passant par les trafiquants de drogue mexicains. »

Obama, rappelons le, lors de son discours aux nations unies, avait identifié les trois menaces existentielles qui menacent le monde (c’est-à-dire les États-Unis) : Ebola, l’État islamique, et Poutine…

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Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
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Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

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