La Société Fabienne britannique ainsi que ses rejetons aux Etats-Unis ont décidé de renforcer leur campagne contre le gouvernement Poutine en réponse aux visites, couronnées de succès, de l’ancien président Clinton et du leader démocrate Lyndon LaRouche de ces deux derniers mois à Moscou. Apparemment insatisfaits des guerres continues en Irak et en Afghanistan, ainsi que de la forte menace de confrontation avec l’Iran, ces forces dirigées par la Grande-Bretagne, sont maintenant dans une optique de guerre avec la Russie et la Chine.
L’establishment anglo-américain fut clairement mécontent de la discussion Clinton-Poutine qui s’est déroulée à l’occasion des funérailles de Boris Eltsine en avril dernier.
C’est une réelle panique qui a suivi la visite à Moscou mi-mai de Lyndon LaRouche ainsi que sa couverture de presse principalement orientée autour de sa proposition pour une coopération de type Rooseveltienne entre la Russie, la Chine, l’Inde et les Etats-Unis. Les britanniques, qui ne souhaitent pas de nouveau FDR aux Etats-Unis, sont aussi décidés à éviter tout type de partenariat entre la Russie et les Etats-Unis sous une influence Rooseveltienne, comme Poutine a indiqué être prêt à l’envisager.
Par exemple, dans la semaine du 14 mai, le gouvernement Blair a amplifié sa campagne anti-Poutine en demandant l’extradition par la Russie de l’ancien agent du KGB Andrei Lukovoi, inculpé pour le meurtre de l’officier du KGB Alexander Litvinenko à Londres. Etant donné le refus opposé par la Grande Bretagne à l’extradition demandée par la Russie du chef du groupe terroriste tchétchène Akhmed Zakayev, ainsi que du comploteur anti-Poutine Boris Berezovsky, il y a peu de chances que la Russie accepte. Le climat anti-russe s’est accru juste à la veille du sommet UE-Russie de Samara.
Le même son de cloche prônant une confrontation avec la Russie a été répandu par les principaux organes de presse de l’establishment étasunien, le 27 mai. A la une de sa section « La semaine en revue », le New York Times dénonçait le retour prétendu de la Russie « au cynisme typiquement soviétique au sujet de la loi ». Plus direct encore fut le rédacteur en chef du Washington Post, Jim Hoagland, qui dans ses colonnes, a lancé une diatribe contre Poutine, et fait, au contraire, les louanges non seulement de la demande d’extradition de Blair, mais aussi des réprimandes de Merkel contre Poutine au G8 de Samara et de la ligne dure de Sarkozy contre la Russie. Ce dernier a conclu en disant : « Cela nous donne l’opportunité de fermer le gouffre transatlantique, et pour que l’Europe et les Etats-Unis traitent avec la Russie sur de nouvelles bases, plus réalistes ».
Les arguments de Hoagland sont, bien sûr, sans substance. Une telle confrontation n’amènera nulle part avec les russes, mais deviendra certainement automatique une question importante dans la campagne présidentielle étasunienne de 2008, puisque l’un des contributeurs principaux de cet assaut contre la Russie via le « Project democracy » n’est autre que Georges Soros, qui est aussi un contributeur important des campagnes démocrates.
Allant au cœur des choses, cet attaque contre le gouvernement de Poutine met effectivement ceux qui la mènent dans le camp des ennemis de ceux qui proposent la seule solution viable à la crise existentielle mondiale : Lyndon LaRouche et sa proposition d’alliance entres les « quatre puissances » - les Etats-Unis, l’Inde, la Chine et la Russie - pour réorganiser le système monétaire international et lancer un développement complet du Pont terrestre eurasiatique. Ceci fait de ces attaquants, comme l’a dit LaRouche, « des ennemis de l’espèce humaine ».