Depuis la réélection de Barack Obama le 6 novembre 2012, il semble que les Etats-Unis soient ballottés de crise budgétaire en crise budgétaire. D’abord, on a laissé entendre que faute d’éviter la « falaise fiscale », le monde serait précipité dans l’abîme. Peu après, et sans l’avoir évitée, on a été tenu en haleine par le débat sur le plafond de la dette, et depuis le 1er mars, par l’ordre signé par le président Obama autorisant des coupes automatiques dans les dépenses à hauteur de 85 milliards de dollars cette année. Cette mise en scène permet surtout d’empêcher toute discussion sérieuse sur le problème fondamental de l’économie américaine : la course vers un nouveau krach bancaire, bien pire que celui de 2008.
Cependant, et c’est la bonne nouvelle, l’utilisation du mensonge pour faire passer une politique ne passe plus chez tout le monde. Elle a été mise en évidence, de manière spectaculaire, par Bob Woodward, un journaliste réputé qui a joué le rôle central dans les révélations sur l’affaire Watergate qui menèrent à la démission du président Nixon en 1974. Actuellement rédacteur adjoint du Washington Post, ce dernier a exposé le 22 février le grand mensonge d’Obama à propos des coupes budgétaires automatiques, ou « la mise sous séquestre » du budget.
Depuis longtemps, Obama accuse les Républicains d’être à l’origine des coupes automatiques, alors que lui chercherait à protéger les classes moyennes des effets dévastateurs de l’austérité. Pendant le débat présidentiel de novembre dernier, par exemple, fait remarquer Woodward, Obama avait déclaré que la mise sous séquestre était une proposition émanant du Congrès, pas de lui. Et Jack Lew aussi, qui vient d’être confirmé comme secrétaire au Trésor, affirmait que les Républicains insistaient sur un « détonateur automatique ».
Or, selon Bob Woodward, c’est le contraire qui est vrai. L’idée des coupes automatiques venait de Jack Lew et d’un autre conseiller de la Maison Blanche, et « Obama a personnellement approuvé le projet ». Il conclut son éditorial en notant que « la dissimulation » (autrement dit le mensonge) de la Maison Blanche « a éliminé tout semblant de confiance entre Obama et les Républicains du Congrès », rendant inévitables les coupes automatiques.
Les révélations de Woodward ont provoqué différentes réactions à la Maison Blanche, toutes sur le même registre, certaines le qualifiant de « stupides », d’autres avertissant qu’il regretterait sa décision de les publier. Woodward rapporte qu’un conseiller d’Obama a passé une demie heure au téléphone pour tenter de le dissuader de publier son article. Constatant que Woodward ne voulait pas céder, le conseiller lui a fait comprendre que Woodward « allait le regretter ».
# petite souris
• 07/03/2013 - 12:20
Après les mensonges, le chantage !!!
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Est-ce réellement le plus grand pays du monde ?
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Certainement celui de Hollywood, c’est à dire le pays où l’on paye des acteurs pour jouer des scénari afin de "moduler" les esprits des différentes populations du pays ................
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