Le Figaro du 31 octobre rapportait à la une que Ben Laden avait été contacté en juillet dernier à l’hôpital américain de Dubaï par un agent de renseignement américain. Cet article, ainsi que d’autres révélations parues dans les médias européens, mettent le doigt sur de graves contradictions dans la thèse officielle affirmant l’unique culpabilité de Ben Laden dans les attentats du 11 septembre, thèse qui est à l’origine de la guerre anglo-américaine actuelle contre l’Afghanistan des talibans. Il ne fait aucun doute que ces révélations ont été organisées politiquement en haut lieu.
Quelques heures après ces attentats, Lyndon LaRouche déclarait qu’ils constituaient une « opération stratégique clandestine », une tentative de coup d’Etat contre le gouvernement américain qui ne pouvait avoir été organisée que de l’intérieur des États-Unis par des éléments corrompus de l’Armée et du renseignement, même si toutes les accusations se portaient sur des « terroristes islamistes ».
Maintenant que la guerre en Afghanistan tourne au désastre, des cercles politiques en Europe et dans les pays arabes affirment de plus en plus ouvertement que la version officielle du gouvernement américain « ne tient pas ». Ces fuites soigneusement mises en place sont d’autant plus importantes qu’on craint de nouveaux attentats, ainsi que l’extension de la guerre « anti-terrorisme » au-delà de l’Afghanistan.
Le contenu des fuites ne représente pas nécessairement la « vérité définitive » sur les événements du 11 septembre, mais il expose les contradictions de la version officielle.
Selon Le Figaro, Ben Laden est arrivé à Dubaï le 4 juillet où, souffrant de problèmes rénaux, il a été amené directement à l’hôpital américain. Il était « accompagné de son médecin personnel et fidèle lieutenant, qui pourrait être l’Egyptien Ayman al-Zawahari, de quatre gardes du corps, ainsi que d’un infirmier algérien ». A l’hôpital, il a reçu la visite d’un « agent local de la CIA » qui, selon Radio France Internationale, serait un certain Larry Mitchell. Ce dernier lui a rendu visite le 12 juillet avant de repartir pour Washington le 15, au lendemain du départ de Ben Laden.
A la fin juillet, continue l’article, les douaniers des émirats arrêtent à l’aéroport de Dubaï un activiste islamiste franco-algérien, Djamel Beghal. Début août, les autorités françaises et américaines sont alertées. Interrogé par les autorités locales à Abu Dhabi, Beghal raconte qu’il a été convoqué en Afghanistan fin 2000 par Abou Zoubeida - un responsable militaire de l’organisation de Ben Laden, Al Qaïda. La mission de Beghal : faire sauter l’ambassade des Etats-Unis à Paris.
Plus loin, on lit que
Des informations très précises ont été communiquées à la CIA concernant des attaques terroristes visant des intérêts américains dans le monde. (...) En août, à l’ambassade des États-Unis à Paris, une réunion d’urgence est convoquée avec la DGSE et les plus hauts responsables des services américains. Extrêmement inquiets, ces derniers présentent à leurs homologues français des demandes de renseignements très précises concernant des activistes algériens, sans toutefois s’expliquer sur le sens général de leur démarche. A la question, "que craignez-vous dans les jours qui viennent ?", les Américains opposent un mutisme difficilement compréhensible.
Par ailleurs, le quotidien résume les relations entre la CIA et Ben Laden, qui remontent à 1979. Le FBI aurait notamment découvert que les traces laissées par les charges ayant servi aux attentats de Nairobi et Dar-es-Salaam en 1998,
proviennent d’un explosif militaire de l’armée américaine et que cet explosif avait été livré trois ans auparavant à des Afghans arabes, les fameuses brigades internationales de volontaires, engagés aux côtés d’Oussama Ben Laden durant la guerre d’Afghanistan contre l’armée soviétique. (...) La rencontre de Dubaï ne serait donc que la suite logique d’une "certaine politique américaine".
Ces révélations se veulent un message clair de la part des Français mais pas seulement. Une source de la Commission trilatérale nous a confié qu’elles reflètent une méfiance, voire une colère, partagée par les dirigeants d’Europe continentale.