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Avis de tempête financière imminente : les rats quittent le navire

Alors que les avertissements de risque à l’hyperinflation commencent à pointer leur nez, les mea culpa fusent de partout de la part de ceux qui ont utilisé toute leur influence pour imposer le renflouement des banques et l’austérité suite à la crise banco-financière de 2008.

Un exemple éloquent de cette situation est fourni par un article du 4 janvier du Washington Post, où le quotidien fait remarquer « qu’un mea culpa noyé dans une profonde piscine de calcul et "d’analyse de régression" [une méthode statistique utilisée pour la prédiction, ndlr] » a été publié par le notoirement incompétent FMI sous la forme d’un rapport cosigné par son économiste en chef, le français Olivier Blanchard, et un autre économiste, Daniel Leigh.

Le rapport vise avant tout à dédouaner le FMI face aux mesures meurtrières qu’il a imposées (de concert avec l’UE et la BCE, la Troïka) en Grèce, au Portugal, en Irlande, en Espagne, en Italie, et ailleurs, notamment en exigeant des réformes identiques en France.

Blanchard et Leigh reconnaissent que l’institution s’est trompée en imposant une austérité dont il « n’ont pas pu » prévoir les effets négatifs sur la croissance des pays en question, sans bien entendu parler de l’absence totale d’empathie envers les peuples subissant la politique de la Troïka, c’est-à-dire le saccage social.

« Les prévisionnistes [du FMI, ndlr] ont sous-estimé l’accroissement du chômage et le déclin de la demande domestique associée à la consolidation fiscale » écrivent Blanchard et Leigh, plus sensibles aux chiffres qu’aux êtres humains.

Rappelons que Blanchard, un néo-keneysien, avait déclaré à l’Express en septembre 2009 que « la reprise a commencé. Pour la soutenir, des actes délicats de rééquilibrage seront nécessaires, aussi bien à l’intérieur des pays qu’au niveau international ». Il avait ajouté que pour « soutenir l’activité assez longtemps » (sous-entendez la relance par la consommation et le renflouement des banques) il faut « combiner ce soutien à des réformes structurelles, qui réduisent les déficits à moyen terme », en limitant « la croissance des régimes sociaux des Etats – qu’il s’agisse de l’accroissement des dépenses de santé ou de l’effet du vieillissement des populations sur les dépenses pour les retraites. Le marchandage est plutôt attractif. Les évaluations du FMI indiquent que le coût fiscal de l’augmentation des régimes sociaux est dix fois supérieur au coût de la crise. Ainsi, même des réductions modestes du taux de croissance des régimes sociaux pourraient libérer la marge fiscale nécessaire pour continuer la stimulation [de l’économie] ».

Les deux économistes expliquent aujourd’hui dans leur rapport que les prévisions du FMI, selon lesquelles 1 % de coupes budgétaires par rapport au PIB d’un pays ne produirait qu’une baisse de 0,5 % dans le PIB lui-même ont été incorrectes, et « qu’en raison des circonstances de l’économie européenne » [qu’ils n’auraient pas pu prévoir bien évidemment !] la contraction a été de 1,5 %, ce qui a provoqué une spirale de l’endettement qui a englouti ces pays depuis 2010. [1]

Ajouté aux déclarations de la directrice générale du FMI Christine Lagarde sur le fait que les Grecs ne paient pas leur impôts et qu’il n’y a donc pas lieu de se soucier du sort de leurs enfants, ce mea culpa n’est qu’une petite larme de crocodile dans un océan de mépris.

Les Irlandais, les Espagnols et les Portugais qui ont dû quitter leur pays en masse depuis deux ans ne le voient pas du même œil, sans parler des Grecs, dont certains, privés de soins, ont perdu la vie au cours de la même période.

Et ils ont raison

Pour sa part, Jean-Claude Trichet, l’ancien patron de la BCE, parlant à la chaîne américaine CNBC le 21 décembre, s’est plaint des bilans hypertrophiés des banques centrales dans le monde : « Lorsqu’on regarde l’accroissement des bilans depuis l’éruption de la crise en 2007, l’on constate une même proportion de hausse : au moins de 12% du PIB, une chose profondément anormale au Royaume-Uni, au Japon, en Europe et aux Etats-Unis. »

La déclaration de Klaus Schwab, le président-fondateur du Forum économique mondial de Davos, constatant qu’ « il n’y a toujours pas de règles qui limitent les conducteurs fous de vitesse sur les autoroutes financières. […] Un nouveau crash peut survenir à n’importe quel moment », est du même acabit.

Car ces personnalités ne visent pas du tout à renverser les politiques meurtrières des quatre dernières années (autrement ils soutiendraient ouvertement Glass-Steagall comme moyen de mettre fin au renflouement des banques, ainsi qu’une vraie relance par de grands projets d’infrastructure financés par le crédit public), mais seulement à se blanchir à la veille d’un effondrement aux conséquences économiques et sociales sanglantes.

Seul un véritable Glass-Steagall, et vite, avant qu’il ne soit trop tard, nous permettra de désamorcer la bombe.


[1Il n’est pas inutile de comparer ces aveux d’incompétence avec ce que vient de déclarer l’économiste américain Lyndon LaRouche dans un entrevue au Washington Times : « Même si je suis beaucoup plus que familier avec l’usage des méthodes de prévisions statistiques, je considère ces pratiques comme étant souvent futiles. Mon domaine est essentiellement celui qui consiste à prévoir le futur réel au-delà de ce que je crois être, à juste titre, de simples projections statistiques. La différence entre ces deux approches est que ma spécialité traite des différences qualitatives plutôt que statistiques. Puisque je reste activement engagé dans la prévision en termes d’économie physique et des questions qui lui sont reliées, même à un âge dépassant les 90 ans, j’ai accumulé une solide expérience professionnelle dans l’exercice de véritables prévisions, et non de simple projections statistiques, "en dessous de la ceinture" ».

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  • petite souris • 09/01/2013 - 17:10

    Olivier Blanchard sait de quoi il parle !!!
    Bis repetita placet
    Il a dirigé fort longtemps l’OIT : Organisation Internationale de Travail

    Répondre à ce message

  • Chantal • 08/01/2013 - 22:14

    Grèce : Un ancien ministre de la Nouvelle Démocratie propose le retour à l’esclavage :
    http://www.okeanews.fr/un-ancien-ministre-de-la-nouvelle-democratie-propose-le-retour-a-lesclavage/#comment-2054

    Répondre à ce message

  • Bertrand Buisson • 08/01/2013 - 19:14

    Quand on sait ce qu’endurent des millions de grecs, la moindre des choses seraient qu’ils soient démissionnés...

    • Gildas Morel • 08/01/2013 - 20:55

      La question devient alors pour être remplacés par qui ?

    Répondre à ce message

  • armorix • 08/01/2013 - 19:02

    ces responsables incompétents et dangereux devraient rendre des comptes au TPI
    (tribunal pour incompétents)

    Répondre à ce message

  • michel49 • 08/01/2013 - 09:58

    Tout à fait conforme à l’article de B.Bonner sur "l’inaptocratie" dans la Chronique Agora.

    Répondre à ce message

  • Gildas Morel • 07/01/2013 - 20:18

    Y-a-t-il du côté de la rédaction ou de la part d’un lecteur une hypothèse sur les raisons de ce type de réaction de la part d’économistes conseils du FMI ?
    Il y a urgence, me semble-t-il, à comprendre.
    Ce type de comportement tant à se généraliser.
    Ne s’agit-il pas simplement d’une autre forme de l’incompétence ? Ces propos n’auraient alors pas plus de sens que les précédents.
    Alors de quel type d’incompétence s’agit-t-il ?
    Alors comment pouvons nous leur attribuer un quelconque sens ?
    Ne s’agit-il pas de personnes ayant perdu tout sens du récit ?

    Répondre à ce message

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Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
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- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

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en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

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Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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