Surnommée « Londonistan », la capitale anglaise est une véritable pépinière pour le terrorisme islamique que l’on voit à nouveau réactivé de par le monde. Il s’agit en particulier des universités londoniennes, comme le démontre Ruth Dudley Edwards dans le Daily Telegraph du 2 janvier.
Umar Farouk Abdulmutallab, qui a tenté de faire exploser le vol Amsterdam-Détroit le jour de Noël était étudiant à l’University College de Londres. Le magistrat Malcolm Grant explique au Telegraph qu’Abdulmutallab « n’a jamais donné d’inquiétude à ses tuteurs », et puisque les étudiants sont admis au mérite, il ne pouvait y avoir d’opposition « à leurs croyances ou leur passé politique, racial et religieux. » Son université ne s’est donc jamais inquiétée de son choix soudain pour l’uniforme islamique ou ses penchant très radicaux lorsqu’il a organisé une « Semaine sur la guerre au terrorisme ».
Pourtant, la situation des universités londoniennes est connue et des remèdes y sont proposés. L’imam de la Metropolitan University de Londres, Cheikh Musa Admani, avait demandé à ce que les associations islamistes soient supervisées de plus près. Au lieu de cela, les universités leur ont fourni des salles de prière, aussitôt prises en main par des extrémistes qui se sont empressés de faire changer les serrures, d’y faire diffuser des films de propagande sur la souffrance des musulmans causée par les Juifs, les Américains et les Britanniques, et y ont amené des orateurs demandant aux étudiants de sacrifier leur vie pour l’Islam.
Il y a quatre ans, le professeur Anthony Glees a montré dans son ouvrage When students turn to Terror, qu’il existe plus de 30 universités où l’on trouve « des groupes extrémistes ou terroristes ». L’establishment universitaire avait très mal accueilli ce livre. Un an plus tard, une commission parlementaire trans-partisane tirait la sonnette d’alarme sur la montée de l’antisémitisme sur les campus, qui va de pair avec la radicalisation islamique. Les conclusions de la Commission ont été simplement balayées par les présidences d’universités.
Pendant ce temps, les cas de jihadistes avérés dans les universités se multipliaient. Par exemple, Ahmed Omar Saeed Sheikh à la London School of Economics, qui est le meurtrier du journaliste américain Daniel Pearl ; Mohammad Sidique Khan à la Leeds Metropolitan University, un des kamikazes des attentats dans le métro de Londres en 2005 ; Kafeel Ahmed (Cambridge University), qui s’est fait exploser à l’aéroport de Glasgow en 2007 ; ou Omar Rehman (Westminster University), condamné à 15 ans de prison pour préparation d’attentats contre des cibles américaines et britanniques.
Il y a près de 100 000 étudiants musulmans au Royaume-Uni, au milieu desquels s’activent sans aucune contrainte ni contrôle de nombreux extrémistes qui, comme les agents de l’Hizb-ut-Tahrir, pensent travailler à l’établissement d’un califat mondial.
Edwards explique aussi comment l’argent saoudien afflue dans les universités britanniques. Par exemple, à Cambridge et Edimbourg, les personnes nommées par le prince saoudien Al-Walid, principal donateur des Centres d’études islamiques de ces deux universités, siègent également au Conseil de gestion. L’Institut Al-Maktoum, dont les formations sont homologuées par l’Université d’Aberdeen, sert à propager la vision de Sheikh Hamdan Bin Rashid Al-Maktoum, le vice-souverain de Dubaï.
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