Dans un avis rendu le 29 novembre, la Cour européenne de justice (CEJ) a statué que la Banque centrale européenne (BCE) pourra garder sous le sceau du secret ses dossiers concernant la fameuse entente négociée entre la banque d’affaires new-yorkaise Goldman Sachs et la Grèce en 2002, qui a permis au pays de camoufler la véritable étendue de ses dettes et de se joindre à la zone euro.
La CEJ estime que la publication des documents en question « mettrait en danger l’intérêt général en ce qui concerne la politique économique de l’UE et de la Grèce ». (sic)
Autrement dit, elle reconnaît qu’il s’agit d’une décision politique et non pas d’une décision de justice.
Un correspondant de l’agence de presse new-yorkaise Bloomberg, Gabi Thesing, avait demandé en 2010 à la BCE d’avoir accès aux documents sur les « swaps » (échanges de contrats dérivés sur taux d’intérêts) entre la Goldman Sachs et la Grèce, ainsi que ceux portant sur les ententes de 2009 sur d’autres swaps émis par la firme londonienne Titlos, impliquant à nouveau Goldman Sachs.
Les détenteurs de la dette grecque avaient donné leur accord en 2002 à Goldman Sachs pour troquer les dettes grecques libellées en dollars et en yen contre d’autres dettes libellées en euro, et ce pour une période temporaire, afin de permettre au pays d’arranger ses comptes pour entrer dans les critères requis pour faire partie de l’euro.
L’actuel président de la BCE, Mario Draghi, a été directeur exécutif pour toute l’Europe de Goldman Sachs, de 2004 à 2005. Il prétend n’avoir pas été du tout au courant des ententes en question. Or, en juin 2003, Mario Draghi avait co-écrit, avec Robert Merton et Francesco Giavazzi, un article sur la « transparence, le risque, le management et la fragilité de la finance internationale », dans lequel il a utilisé précisément l’exemple de ce type d’instrument, les swaps, pour « diversifier les risques se rapportant à un pays-débiteur ».
Comme un article dans la presse autrichienne le faisait remarquer, la passé revient hanter Mario Draghi. Heureusement toutefois que la CEJ de justice veille à protéger « l’intérêt public », tant en Europe qu’en Grèce même.
Ceux qui refusaient jusqu’ici de croire que la BCE et le MES ne sont rien d’autre que deux Cerbères chargés de défendre l’enfer de la finance folle, devraient enfin ouvrir les yeux et entrer en Résistance !
Signez sans tarder l’Appel à un Glass-Steagall global
# petite souris
• 03/12/2012 - 19:31
............ ce qui prouve malheureusement que tous les "machins" européens sont des outils pour la politique malthusienne de l’empire financier britannique !!!!!
CQFD toute honte bue ............
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