L’administration Obama a décidé de s’allier aux fonds vautours contre l’Argentine.
Le Conseiller adjoint à la sécurité nationale d’Obama, Ben Rhodes (sous-fifre de la partisane invétérée de l’ingérence humanitaire Susan Rice), a conseillé à l’Argentine de faire le nécessaire pour « faire face à ses obligations », affirmant que c’est la seule manière pour qu’elle puisse regagner la « confiance » de la communauté internationale et « retrouver sa santé économique ». (Rappelons que le PIB argentin a progressé de 3 % en 2013, alors que celui de la zone euro a chuté de 0,5 % !).
Tout en prétendant qu’Obama lui-même a refusé de prendre position sur cette question (typique de sa duplicité habituelle), Rhodes a insisté pour dire que le département d’Etat et autres ministères ont fait pression en privé sur les Argentins pour qu’ils se soumettent à la volonté des vautours financiers.
Rhodes est l’auteur de l’infâme courriel à l’intention de Rice alors qu’elle était ambassadrice à l’ONU, une communication qui lui expliquait comment mentir sur les attentats de Benghazi du 11 septembre 2012 en Libye, au cours desquels l’ambassadeur américain ainsi que trois autres responsables ont été tués. Rice avait affirmé à l’époque, comme lui avait demandé Obama, que l’attentat n’était pas l’œuvre d’al Qaïda mais le résultat d’une manifestation spontanée contre une vidéo se moquant du prophète Mohammed.
Si le gouvernement de Cristina Kirchner « a la volonté politique de prendre ces décisions difficiles », [c’est-à-dire de payer] a poursuivi Rhodes, il sera en mesure de jeter les bases d’une solide reprise et « tourner la page ». L’Argentine devrait donc selon lui s’en remettre aux « mécanismes établis » pour s’approcher de Daniel Pollack, l’avocat désigné par le juge de la Cour fédérale de New York pour diriger les négociations entre les deux parties (soit l’Argentine et les fonds vautours).
Les menaces de Rhodes montrent à quel point l’administration Obama est détachée de la réalité puisque les décisions judiciaires rendues par la Cour suprême et la Cour fédérale de New York ne sont, comme l’a fait remarquer l’économiste américain Lyndon LaRouche, qu’une tentative d’extorsion sans aucune valeur légale, et ne font que transformer la justice américaine en appendice des fonds vautours. Celle-ci n’a donc pas véritablement le pouvoir de faire appliquer ces décisions.
La réaction unanime des autres pays d’Amérique du Sud, sans parler de tous les autres pays en voie de développement, plus la Russie, la Chine (et la France) à cet acte d’usure flagrante montre à quel point l’empire britannique est allé trop loin dans son arrogance.
L’entrée en scène des BRICS en vue du sommet de la mi-juillet donne à l’Argentine un avantage supplémentaire, ainsi que les réunions prévues entre les présidents chinois puis russe avec la présidente Kirchner, au cours de leur prochain voyage en Argentine.
« Ces grandes puissances [qui sont] des points de référence des économies émergentes, vont exprimer leur soutien à [notre] pays contre les vautours », souligne le quotidien argentin Pagina 12.
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