Nous venons d’enterrer Margaret Thatcher, Premier ministre britannique entre 1979 et 1990. La question qui se pose est : pourrons-nous enterrer avec elle l’Empire britannique, ce cheval fou qu’elle a lâché à toute allure contre la planète, pour briser toutes les lois et institutions républicaines acquises de haute lutte par le combat de Franklin Roosevelt contre la City de Londres et Wall Street, et par toux ceux qui plus tard ont vaincu le nazisme ?
Il y a eu un avant Thatcher, et un après. Entre les deux, c’est le masque hideux de l’Empire britannique qui s’est à nouveau répandu partout, livrant le monde à la loi du plus fort, ouvrant la voie au pillage des populations et des économies par la finance, creusant un abîme entre classes sociales, semant la discorde entre les peuples.
Vous croyez sans doute, comme beaucoup de nos concitoyens, que l’Empire britannique a perdu son lustre et son hégémonie après la Première guerre mondiale.
Bien sûr, cet Empire n’existe plus comme puissance militaire qui occupe des pays, comme à l’époque de l’Inde, de la Chine ou de l’affaire de Suez en 1956. Il existe désormais comme puissance financière qui pille la substance des pays, comme puissance militaire qui attise et mène des guerres de destruction (Irak, Syrie, Libye), comme pourvoyeur d’idéologies d’Empire telles que le laissez faire outrancier et l’écologisme malthusien.
Cette page a été conçue pour vous, pour que vous puissiez commencer à prendre conscience de ce phénomène, et à vous battre vite pour rétablir nos institutions républicaines : réglementation financière, droit du travail, mobilité sociale, souveraineté nationale, justice.
1. Dame de velours pour la finance folle
Margaret Thatcher rentrera dans l’histoire comme le Premier ministre qui a redonné du lustre au très vieillissant Empire Britannique. Mais sur quelle richesse a-t-elle bâti ce renouveau ? Thatcher a totalement lâché la bride à la finance spéculative, provoquant le gonflement cancéreux de la City et de son pouvoir.
Le 27 octobre 1986, en un jour, Thatcher a fait le Big Bang de Londres, la déréglementation de son marché financier : ouverture totale du marché, possibilité pour les étrangers d’acheter des compagnies britanniques à 100%, baisse radicale des coûts des opérations financières. Bref, tout ce qu’il fallait pour attirer un maximum de capitaux et de compétences, avec la volonté de récréer la place de Londres qui trônait sur tous les marchés au XIXe siècle.
Et cela a réussi ! En avril 1992, la part de la Grande Bretagne dans le marché des changes était de 34,1%, contre 21,8% pour les Etats-Unis. Le 17 novembre 1994, La Tribune Desfossés titrait « Tous les chemins de la finance mènent à Londres » et définissait la City comme étant le « Premier marché obligataire mondial, premier marché des changes, premier marché d’actions étrangères ». Aujourd’hui, la City, c’est 50% du trading mondial des actions, 45% des échanges de gré à gré de produits dérivés, 70% des échanges d’euro-obligations et 55 % de toutes les émissions de titres publics !
Mais la City, c’est aussi un paradis fiscal, en association avec les paradis fiscaux proches de l’Angleterre – Guernesey, Jersey, l’Île de Man – et les dépendances directes de la couronne dans les Antilles – les Îles Caïmans, Vierges, Bahamas et autres.
Ajoutons à cela le trading à haute fréquence, centralisé à Londres, qui, combiné aux places financières totalement déréglementées, les « Dark Pools », légalisés par les gouvernements européens en 2007, a redoublé la puissance financière de la City.
2. Dame patronnesse du terrorisme « islamique »
28 pages du Rapport d’enquête de la Commission bipartisane du Congrès américain sur le 11 septembre restent classées secret-défense, malgré les offensives répétées de l’un des rédacteurs de ce texte, l’ancien sénateur Bob Graham. Pourquoi ? Parce que ces 28 pages prouvent l’implication dans les attentats d’un grand ami de la famille Bush, le Prince Bandar d’Arabie Saoudite.
Quel rapport avec Margaret Thatcher ? Le 6 juin 2007, la British Broadcasting Corporation (BBC) a révélé une énorme affaire de corruption et de financement occulte :le producteur d’armes britannique BAE Systems (British Aerospace and Electronics Systems) a versé plus de 2 milliards de dollars de pots-de-vin au responsable de la sécurité nationale saoudienne, le Prince Bandar ben Sultan, ambassadeur saoudien à Washington de 1983 à 2005. Le 11 juin 2007, Panorama TV révélait que ces informations provenaient d’une longue enquête menée par The Guardian, la BBC et l’agence gouvernementale anglaise Serious Fraud Office (SFO) sur les contrats de ventes d’armes Al Yamamah (en arabe : la Colombe), entre BAE Systems et le Royaume saoudien, pour la livraison d’avions de chasse britanniques ainsi que leur maintenance. Ces contrats furent signés en 1985, sous Margaret Thatcher.
Cette alliance entre le Royaume-Uni et ce membre de la famille Saoud, accusé d’alimenter partout des opérations terroristes contre les opposants à cet Empire financier de la City et de Wall Street, est-elle nouvelle ? Pourquoi l’auguste Royaume-Uni s’encanaillerait-il avec de telles amitiés ? Non, cette alliance n’est pas nouvelle. L’Empire britannique a fondé toute sa politique au Moyen Orient, dès le départ au XVIIIe siècle, sur une alliance avec la famille Saoud, fondatrice du Wahhabisme, l’un des courants de l’Islam, si tant est qu’on puisse lui donner ce nom, les plus violents et opposés au progrès. Un courant que l’Empire britannique a mis en selle au détriment de vrais courants islamiques au Proche Orient !
De la même façon, cet Empire reçoit chez lui à Londres tous les tenants de l’Islam radical qui y fondent leurs écoles coraniques pour recruter de jeunes islamistes et y organisent leurs opérations de terreur. C’est là, dans ce fameux « Londonistan », que de nombreuses enquêtes sur des attentats commis dans le monde, y compris en France, conduisent. Bien souvent sans que les enquêteurs puissent trouver des réponses à leurs questions.
3. Dame verte de l’imposture climatique
Outre le libre-échange extrême, l’autre pilier idéologique de l’Empire britannique hérité de Cecil Rhodes est le Malthusianisme : du nom du pasteur anglais Malthus (1766 -1834), c’est l’idée que la démographie croît de façon géométrique alors que l’économie ne peut croître que de façon arithmétique, donc beaucoup plus lentement.
En conséquence, selon Malthus, il faut par tous les moyens – en promouvant guerres, maladies et peur du progrès – réduire la croissance démographique.
Cette idéologie obscurantiste est aujourd’hui dominante en Europe et aux Etats-Unis ! A qui le devons-nous ? D’abord au Prince Philip d’Edimbourg, mari de la Reine d’Angleterre, qui a fondé, avec le Prince Bernhard de Hollande, collaborateur des nazis, le Fonds mondial pour la nature (WWF). A Margaret Thatcher ensuite, qui est à l’origine de la fraude du réchauffement climatique comme étant non pas la conséquence de l’activité du Soleil ou d’autres phénomènes cosmiques, mais d’origine « anthropogène », c’est-à-dire venant d’une trop grande activité humaine !
C’est au départ Sir Crispin Tickell, un proche du Prince Philip d’Edimbourg et ambassadeur de Grande-Bretagne aux Nations unies entre 1987 et 1990, qui incita Thatcher à adopter le thème du réchauffement climatique.
Le 27 septembre 1988, elle déclara à la Royal Society de Londres qu’il était « possible qu’avec tous ces énormes changements (peuplement, agriculture, carburants fossiles) (…) nous ayons involontairement entamé une expérimentation massive sur le système planétaire lui-même » et annonça le lancement d’un « programme étendu de recherches auprès de notre Bureau de météorologie (…) pour l’étude du changement climatique ».
Deux mois après ce discours, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) était mis en place par l’ONU pour évaluer les risques de changements climatiques anthropogènes. John Houghton, conseiller du gouvernement britannique, devint président du comité d’évaluation scientifique du GIEC. Ce sont les rapports établis sous la direction de Houghton qui ont fait autorité auprès du monde entier.
Thatcher jouait l’orgue de Barbarie dont Blair était le singe
Contrairement aux larmes de crocodile versées par la presse internationale suite au décès de la Dame de fer Lady Thatcher, le cinéaste britannique Ken Loach a tenu a remettre avec une ironie toute britannique les pendules à l’heure :
Margaret Thatcher fut le premier ministre le plus diviseur et destructeur des temps modernes : chômage de masse, fermeture d’usines, des communes détruites, voilà son héritage. Elle était une combattante et son ennemi était la classe ouvrière britannique.
Ses victoires, elle les a obtenues grâce à l’aide des figures politiquement corrompues du Parti travailliste et de nombreux syndicats.
C’est à cause des politiques mises en place par elle que nous sommes aujourd’hui dans le pétrin.
D’autres Premiers ministres ont suivi son exemple, notamment Tony Blair. Elle jouait l’orgue de Barbarie et lui était le singe. Souvenez-vous qu’elle a qualifié Mandela de terroriste et qu’elle a pris le thé avec Pinochet, ce tortionnaire et assassin.
Comment lui rendre hommage ? En privatisant ses obsèques. Faisons jouer la concurrence et allons au moins offrant. C’est ce qu’elle aurait voulu .
# petite souris
• 23/04/2013 - 22:10
Quel portrait !
....du vitriol façon perfide Albion !
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