Apprendre à survivre avec les virus La pusillanimité des institutions politiques
Le 30 Juillet 2022, le Parlement adopte le projet de loi mettant fin aux mesures d’exception contre la Covid-19 et déclare la fin de l’état d’urgence sanitaire à partir du 1er août. Voilà qui mérite d’être commenté, notamment au vu de la déclaration faite le 28 août 2020 par le président Emmanuel Macron, affirmant que les Français devraient désormais « apprendre à vivre avec le virus ». Qu’entendait-il par là ? Que révèlent les décisions de la présidence française en matière sanitaire depuis le début de la pandémie de Sars-CoV-2 ?
La continuité dans le changement
En fait, cette dernière décision parlementaire n’est pas une première du genre, mais seulement un nouvel épisode dans l’interminable feuilleton politique des mesures prises face aux crises sanitaires depuis plus de 20 ans.
Toujours aussi perspicaces, nos médias la commentent comme une victoire de l’opposition sur les décisions gouvernementales. Ils semblent oublier que l’opposition d’aujourd’hui critique les méthodes qu’elle appliquait elle-même quand elle était la majorité : depuis le gouvernement Sarkozy, l’appareil d’Etat prend conseil auprès de cabinets privés comme McKinsey et François Hollande n’a pas jugé bon de s’en passer.
De plus, le dogmatisme comptable ne porte pas à une véritable recherche de solution pour le bien commun. Il serait bon de se rappeler ici de ce que disait Claude Bernard dans son Introduction à la médecine expérimentale : « C’est ce que nous pensons déjà connaître qui nous empêche souvent d’apprendre. »
De fait, la couleur politique n’a pas changé la vision comptable appliquée à la Santé depuis le début du XXIe siècle et ceci malgré l’alternance gauche/droite. La constance institutionnelle a traversé 50 nuances de politiques grises. Ainsi, les mêmes symptômes se sont manifestés à chaque étape : dilapidation systématique du service public, diminution du personnel et des moyens matériels de l’hôpital public ainsi que de la médecine de ville, transformation des campagnes en déserts médicaux. Notre dernier président n’est que l’une des dernières stars du feuilleton.
Tout ceci n’atténue pas le fait que depuis la crise du Covid-19, début 2020, le gouvernement d’Emmanuel Macron a pris unilatéralement des mesures qui ont aggravé la situation épidémique. La liste est longue : gestion pitoyable des stocks de masques, de matériel médical, contraintes sur le personnel médical, contraintes sociales sans détermination réelle de stopper, ni même de freiner l’épidémie…
Alors que la France connaît un regain de contaminations, il déclare à la presse le 28 août 2020 que nous devons « apprendre à vivre avec le virus ».
Reconnaissons également que les opposants politiques au « présidentissime » ne se sont pas empressés, non plus, de défendre un projet cohérent de lutte contre la Covid-19. De ce fait, ils n’ont sûrement pas aidé à soulager la population de ses souffrances et, pire encore, ils ne se sont pas battus pour sauver un système de santé public auquel « l’épisode Covid » risque de donner le coup de grâce.
Faudra-t-il désormais « apprendre à vivre avec le virus », quel qu’il soit, quitte à remplir les hôpitaux publics ? Pourtant, tous savent qu’il y aura encore plusieurs vagues, et sûrement avec de nouveaux variants dont on ne connaît pas encore l’agressivité – puisque les autorités n’ont jamais voulu organiser de véritable traçage des contaminations par le Sars-CoV-2 comme l’ont fait avec succès plusieurs pays asiatiques.
Le choix des politiques a été d’ignorer les avis éclairés d’épidémiologistes dont la voix est noyée dans les médias, depuis le début de l’épisode Covid, par toutes sortes d’opinions divergentes.
Guère plus entendu que les épidémiologistes, le personnel de santé s’épuise au physique et au moral et notre service public en pâtit – ce qui ne saurait déplaire à ceux qui veulent faire de la santé une affaire rentable. (Voir un lien vers l’appel du Collectif Inter Hôpitaux)
Les décisions politiques, trop souvent prises hors avis des épidémiologistes et du personnel soignant, provoquent des débats stériles qui créent le doute dans la population et une déconsidération de tous les décideurs quels qu’ils soient.
Il faut le dire haut et fort : le véritable débat sanitaire n’existe pas dans notre pays. Sauf celui qui fait le buzz et donne l’impression d’une fausse liberté de penser à la population. Ainsi, chacun y va de son avis du moment sans penser la Santé dans son ensemble et sur le temps long. Mais n’est-ce pas juste un nouvel écran de fumée politicienne ?
Qui décide ?
De nombreux médecins ont lancé des appels d’urgence auprès de nos décideurs sans susciter de véritable écoute, comme le Pr Eric Caumes, épidémiologiste à l’hôpital de La Salpêtrière, le déplore dans son ouvrage Urgence sanitaire publié chez Robert Laffont en 2020 :
Une maladie peu mortelle, mais touchant un grand nombre de personnes, peut s’avérer bien plus redoutable pour la population générale qu’une maladie grave touchant peu de personnes, surtout quand le système de soin est rapidement saturé.
Par ailleurs, il existe une instance française ayant une fonction de « vigie » et chargée d’apporter une aide à la décision au ministre de la Santé : le Conseil supérieur d’hygiène publique de France, créé en 1902 et remplacé en 2004 par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Ce dernier réalise des rapports sur la Santé et formule des recommandations qu’il transmet à la Conférence nationale de santé (CNS).
L’une de ses missions est
de fournir aux pouvoirs publics, en liaison avec les agences sanitaires et la Haute Autorité de santé, l’expertise nécessaire à la gestion des risques sanitaires ainsi qu’à la conception et à l’évaluation des politiques et stratégies de prévention et de sécurité sanitaire.
C’est donc une institution expérimentée et capable de conseiller la présidence en temps de crise sanitaire.
Faisant fi de cette expérience de plus d’un siècle, le 11 mars 2020, Emmanuel Macron remet la gestion de l’épidémie de CoviD-19 entre les mains du politique au détriment de l’analyse scientifique.
Sur son ordre, le tout nouveau ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, institue le Conseil scientifique Covid-19 « pour éclairer la décision publique dans la gestion de la situation sanitaire liée au coronavirus ».
C’est un comité scientifique qui a souvent servi de paravent à de trop nombreuses décisions politiques et ceci, sans recherche authentique d’une adhésion populaire et même, bien souvent, de celle des professionnels du secteur médical ou scientifique.
On peut voir ici comment les experts sont utilisés : on leur demande leur avis, pas leur programme.
A l’exemple de l’épidémiologiste Renaud Piarroux qui réclame, dès mars 2020, une recherche des « fameux clusters » afin d’obtenir des représentations cartographiques de la pandémie sur tout le territoire français. « C’est la première fois que je me trouve confronté à une épidémie sans avoir la possibilité de cartographier les cas. Un pan entier de l’épidémiologie est en train de s’écrouler », écrit-il dans La vague, l’épidémie vue du terrain.
La population n’est pas considérée comme adulte
Emmanuel Macron n’a jamais jugé bon d’expliquer pourquoi il prenait ses décisions, préférant brandir la menace de sanctions majeures à l’encontre d’une population avec qui il ne dialogue pas comme on le ferait avec un adulte. Comme il arrive souvent, hélas, ce genre d’attitude provoque l’envie de la transgression, et la démoralisation a été captée par des groupes plus ou moins extrémistes qui ont entraîné une partie de la population derrière des « gourous » qui font de l’audimat. Ceci pour le plus grand bonheur des médias qui ont joué les uns contre les autres au détriment de tous.
Le manque de confiance envers la population mène depuis des siècles au même résultat et comme le précise Patrick Zylberman dans Oublier Wuhan, Essais sur l’histoire contemporaine des crises sanitaires :
‘Le devoir démocratique est simple’ rappelait Albert Thibaudet, paraphrasant Alain : ‘défiance, surveillance, contrôle’. Autrement dit, pour suivre encore Alain, le devoir est de traîner les compétences et les spécialistes devant le tribunal du peuple : n’est-ce pas là toute l’histoire contemporaine de la CoviD-19 ?
Il faut le répéter : Emmanuel Macron n’a pas plus écouté le corps médical que suivi les avis de son Conseil scientifique, si bien que la France oscille entre deux modèles depuis deux ans : la politique du Zéro Covid et de confinement du gouvernement chinois et la politique suédoise d’une hypothétique immunité collective spontanée, où la population a dû apprendre à vivre avec le virus. Le fameux « en même temps » du président, sans doute…
Patrick Zylberman ajoute :
Les médecins n’ont pas pris le pouvoir, pas plus en Suède qu’ailleurs, parce que les vrais choix ne sont pas des choix techniques, mais presque toujours des choix politiques – ne serait-ce que parce que la réponse à la crise comporte nécessairement un pari sur le civisme de la population et la prudence des autorités. Pari risqué de nos jours.
Visiblement, nos décideurs institutionnels européens fréquentent les mêmes écoles de management.
Ce « pari risqué » auquel ne veut être confronté aucun de nos décideurs politiques de quelque bord qu’il soit, a conduit naturellement au vote par le parlement français de la Loi du 30 juillet 2022 mettant fin aux régimes d’exception créés pour lutter contre l’épidémie liée à la Covid-19. Une décision prise dans l’esprit du « quoi qu’il en coûte » d’Emmanuel Macron. Il faudra donc chercher l’opposition au sein d’une véritable résistance citoyenne et ne pas laisser nos politiques dire comme Georgina Dufoix en son temps, « responsables mais pas coupables ».
Assurant ses arrières, le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, annonce :
Il y aura de nouveaux variants à partir de l’automne.
Attendez-vous donc à beaucoup de retournements politiques car nous faisons déjà face à de nouvelles tempêtes microbiennes…
Sortir des politiques d’équilibre budgétaire
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- Raymond Barre, le "meilleur économiste" de France. Celui qui prônait l’austérité pour les autres, d’après le Canard Enchaîné, avait dissimulé une partie de sa fortune en Suisse.
Dans son discours de politique générale du 5 octobre 1976 précisant ses priorités financières, le Premier ministre de l’époque, Raymond Barre (1976-1981), nous donnait le la :
Retour à l’équilibre budgétaire et modération de la croissance de la masse monétaire ; action directe sur les prix, d’abord par leur gel temporaire, puis par la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée et une hausse limitée des tarifs publics ; action sur la croissance des revenus nominaux par la fixation du principe du maintien du pouvoir d’achat, des rémunérations ; action sur la consommation d’énergie, pour faciliter le redressement de notre commerce extérieur ; initiations aux investissements et aux exportations pour soutenir la croissance.
Ces priorités mèneront à la gestion systématique des coûts au détriment de la bonne santé économique du pays et de ses habitants, au fil des différents gouvernements français successifs de ce siècle. Ainsi, après 20 ans de réformes basées sur la gestion des coûts (voir encadré), c’est un hôpital public à bout de souffle qui devra affronter la rentrée sanitaire de l’automne 2022. Il faut mettre immédiatement un terme à cette sacro-sainte gestion des coûts appliquée aux soins dans les établissements de santé. La santé n’est pas une marchandise.
Comme le souligne André Grimaldi dans son Manifeste pour la santé 2022 :
Notre système de soins n’est pas adapté à la prise en charge de deux grandes épidémies, l’épidémie des nouvelles maladies infectieuses et l’épidémie des maladies chroniques, et en grande partie pour les mêmes raisons. Ces épidémies ont en effet en commun de nécessiter un travail en équipe pluriprofessionnelle, une coordination des soins, une politique de prévention à la fois individuelle et collective ainsi qu’une lutte contre les inégalités sociales de santé. Cette politique de santé (et pas seulement de soin) dépasse les limites du seul ministère de la Santé. Nécessitant l’adhésion de la population, elle suppose le développement d’une démocratie sanitaire.
En accord avec le Pr Grimaldi, il importe de donner un contenu concret au consensus idéologique qui définit la santé comme un « bien commun » et, préciserons-nous, de rester fidèle aux valeurs de solidarité et de progrès qui assurent l’avenir de l’humanité.
« Responsables mais pas coupables »
Il nous faut comprendre comment la pusillanimité des institutions politiques et la maîtrise des dépenses de santé publique nous ont menés au manque fatal de prise de décision face à la pandémie de Covid-19. Sans entrer dans tous les méandres des débats décisionnels en matière d’économie de la santé depuis la fin des années 1970, il semble utile de rappeler ici quelques dates et faits majeurs :
1991. Le scandale du sang contaminé éclate en France : plusieurs centaines de malades ont été contaminés par le sida et l’hépatite C en recevant des dérivés sanguins et des transfusions de sang. « Responsables mais pas coupables », plaidera Georgina Dufoix, l’ex-ministre des Affaires sociales mise en cause aux côtés de l’ancien Premier ministre Laurent Fabius et d’Edmond Hervé (ex-ministre de la Santé), en comparaissant devant la Cour de Justice de la République pour homicides et blessures involontaires. Tous étaient en poste de 1984 à 1986.
Cette affaire marque profondément la France et la classe politique en garde une influence néfaste qui la conduit soit à trancher trop hâtivement, soit à tellement tergiverser qu’il en résulte un retard compulsif sur toutes les décisions importantes à prendre face aux événements sanitaires et épidémiques majeurs. A la peur d’un nouveau jugement populaire, à l’image de celui du sang contaminé, s’ajoute un manque de moyens financiers résultant de l’esprit gestionnaire dans lequel est enkysté le monde politique.
1996. Face à la consommation médicale qui a crû en moyenne de 11% par an dans les années 1980-1989 et de 5% à partir de l’année 1990, le gouvernement d’Alain Juppé (1995-1997) soumet au Parlement une série de réformes contraignantes.
Ce dernier met en place un indicateur de maîtrise des dépenses de santé : l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam). C’est un objectif de dépenses contraintes en matière de soins de ville et d’hospitalisation dispensés dans les établissements privés ou publics, mais aussi dans les centres médico-sociaux. Un véritable carcan financier, impossible à assumer, qui endettera définitivement les hôpitaux publics.
En 2005. Xavier Bertrand, nouveau ministre de la Santé du gouvernement Dominique de Villepin et ministre du Travail dans les trois gouvernements François Fillon, engage la réforme de l’assurance maladie et, génial inventeur, crée la vignette orange (les médicaments remboursés par la Sécurité sociale à 15%). Cinq plus tard, il propose un nouveau décret pour une baisse nouvelle de la prise en charge de certains médicaments : une vignette bleue (« service médical rendu modéré ») de 35% à 25% et un remboursement des dispositifs médicaux (bandelettes de contrôle pour les diabétiques, compresses, matériel médical) de 60% à 50%.
La réforme de l’assurance maladie de Xavier Bertrand repose sur la maîtrise médicalisée et les changements de comportements. Il s’agit bien évidemment des abus comportementaux des patients et des soignants, pas de la gestion politicienne de la santé publique.
2005. La tarification aux actes (T2A, copie du P4P, le Pay For Performance des Anglais), élément central de la « Nouvelle gouvernance hospitalière », entre en vigueur sous la présidence de Jacques Chirac (1995-2007). L’idée est de désendetter l’hôpital en démultipliant les actes payants. Ce sont désormais les recettes issues des activités hospitalières qui vont déterminer les dépenses et non l’inverse, et ceci au détriment de la Sécurité sociale qui doit payer sans rechigner. « Déshabiller Pierre pour habiller Paul » : telle est la véritable activité de la T2A.
Les années de tous les risques sanitaires
De 2007 à 2022, les gouvernements ont une seule et même ligne : le pillage du bien public pour entretenir un système financier libéral qui endette l’Etat depuis 1971. Leur détermination à contraindre la population est à la hauteur de leur soumission à ce système.
2009. Roselyne Bachelot est ministre de la Santé de 2007 à 2010, le temps d’affronter la pandémie de Grippe H1N1 et la mise en place du plan de réforme Hôpital Patient Santé Territoire, dite loi HPST, qui réorganise la gestion territoriale du système de santé sous l’égide des Agences Régionales de Santé (ARS) mises en service le 1er avril 2010. Ces ARS ne sont ni plus ni moins que des instances de contrôle des dépenses qui supervisent la gestion de la rareté des ressources et la diminution des coûts.
Par exemple, la réorganisation des secteurs au sein de l’hôpital et la fermeture des lits : en 2019, les établissements de santé comptent 393 000 lits d’hospitalisation complète, soit 76 000 de moins qu’en 2003. (Source : Dress, 2021)
2009. Sur la gestion de la Grippe H1N1, Roselyne Bachelot a suivi le mouvement induit par les décisions internationales.
Mais selon le Dossier spécial sur les Enseignements tirés de la pandémie de 2009 de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « la grippe pandémique A(H1N1) 2009 a révélé que l’OMS et ses États membres n’étaient pas pleinement préparés à évaluer rapidement la sévérité (transmission, gravité de la maladie et impact) d’une pandémie, ni à appliquer des plans de communication sur le risque et de gestion de celui-ci. »
Rappelons qu’en tant qu’organisation intergouvernementale, l’OMS n’est donc pas indépendante dans ses prises de position. Son financement dépend des apports des Etats, le plus gros payeur étant les Etats-Unis.
Fort heureusement, la grippe fut moins sévère qu’attendu. Elle aurait pu servir de mise en garde contre des attaques épidémiques que l’on savait plus que probables après l’épidémie de SRAS de 2003. L’épidémie du virus du MERS-CoV en 2012 aurait dû aussi appeler à la vigilance. Mais visiblement, ce ne fut pas le cas !
2017. « Grippe mortelle : des familles accusent l’EHPAD du groupe Korian de graves négligences » titrent plusieurs médias. En effet, les familles portent plainte car 13 des résidents d’un établissement Korian sont morts de la grippe en 15 jours. Entre autres, « lors de la saison 2018-2019, la vaccination contre la grippe était estimée à 35% dans les établissements de santé (67% pour les médecins, 48% pour les sages-femmes, 36% pour les infirmiers et 21% pour les aides-soignants) et à 32% dans les EHPAD (75% pour les médecins, 43% pour les infirmiers, 27% pour les aides-soignants et 34% pour les autres paramédicaux) », ainsi que l’écrit l’Académie nationale de Médecine dans son communiqué du 19 septembre 2020, Vacciner tous les soignants contre la grippe : une évidente obligation.
Voici qui donne à réfléchir sur un retour de personnel non vacciné au sein des établissements de santé et sur des contaminations probables de malades fragiles, suivies de plaintes de leurs familles pour des « Covid nosocomiaux ». A bon entendeur…
2017. Au départ de Marisol Touraine du ministère de la Santé (2012-2017), 616 millions de masques chirurgicaux datant pour l’essentiel de 2005 et 2006 (mais sans date de péremption), sur les 714 millions de réserves étatiques, avaient « disparu ».
On se souviendra que Jérôme Salomon, l’homme chargé, en 2020, de donner chaque soir au pays des nouvelles du « front » épidémique, avait été, de 2013 à 2015, conseiller à la sécurité sanitaire de la ministre socialiste Marisol Touraine.
Précisons qu’« une partie a été détruite, entre 2017 et 2019 » sous le ministère d’Agnès Buzin, selon la directrice de Santé publique France (SPF), Geneviève Chêne.
C’est dans ce contexte que notre pays a fait face à la première vague du Sars-CoV-2 en 2020, sans disposer des ressources sanitaires nécessaires.
Bref, quelle que soit la tendance politique au pouvoir, rien n’a été fait pour changer de cap et, sans vouloir remuer le couteau dans la plaie, nous dirons que la France n’était pas armée dans une situation épidémique devenue ainsi ingérable.
Que penser alors de ces paroles historiques du 16 mars 2020, prononcées à plusieurs reprises devant des millions de Français : « Nous sommes en guerre » ?
# bostephbesac
• 27/08/2022 - 16:38
Et les traitements systématiquement refusés aux malades en phase initiale : chloroquine (Raoult) et ivermectine ,notamment !
En Russie, par exemple, le pays soignait par la chloroquine (et autre(s) ?), et n’ a pas obligé à la vaccination . A ma connaissance, la moitié du peuple Russe s’ est vacciné (Spoutnik).
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# Pierre Picard
• 23/08/2022 - 16:16
Le problème n’est pas un problème d’incompétence qu’il soit médical ou politique. Le problème est l’intention criminelle manifeste dans le traitement de la pandémie : l’affaire du rivotril, les médecins poursuivis pour avoir soigné, le secret défense couvrant les délibération du "conseil de défense sanitaire" (on croit rêver !!!), les essais pfizer couverts par le secret pendant des décennies (levé depuis par la justice américaine) et l’opacité générale entourant toute cette affaire que ce soit à Paris ou à Bruxelles. Ce n’est pas de l’incompétence ou un problème de mentalité comptable, il y a une intention criminelle et il faut chercher qui, quoi, comment, pourquoi. LaRouche s’était un jour mis en colère sur ce point précis suite à une question qui lui était posée en expliquant que le problème actuel n’est pas un problème de science économique mais un problème éthique. Il faut une enquête pour dévoiler ce qu’il s’est exactement passé, sans doute une enquête parlementaire et ça commence par la levée du secret défense sur toute cette affaire ! Que vient faire le secret défense dans des questions sanitaires !!!? On est en droit de penser qu’il s’agit d’un abus. Une proposition de loi va dans le sens de la levée du secret : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b5003_proposition-loi#
Il serait temps de soutenir ce type de démarche.
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