Une « Déclaration de vérité sur le 11 septembre », signée par 40 personnes ayant perdu un proche dans les attentats de ce jour fatidique et par 100 personnalités américaines, vient d’être publiée. Elle demande au ministre de la Justice de l’Etat de New York et au Congrès d’ouvrir la première enquête au criminel sur les attaques, invoquant des éléments tendant à montrer que les attaques ont pu se dérouler grâce à la connivence de hauts responsables du gouvernement. Cette déclaration, présentée à une conférence de presse le 28 octobre, cite un sondage Zogby d’août, selon lequel presque 50% des New-Yorkais pensent que le gouvernement avait été prévenu à l’avance et « a délibérément refusé d’agir ». 66 % des sondés réclamaient une nouvelle enquête.
La déclaration pose douze questions portant sur des éléments à charge dont la Commission Kean n’a pas du tout tenu compte, ou pas suffisamment. Elle demande à savoir :
« Pourquoi les dispositions réglementaires habituelles en cas de détournement d’avion n’ont-elles pas été suivies ce jour-là ?
« Pourquoi les importantes batteries de missiles et les défenses anti-aériennes, prétendument déployées autour du Pentagone, n’ont-elles pas été activées pendant l’attaque ?
« Pourquoi le Service secret [chargé de la protection du Président] a-t-il permis à Bush de terminer la visite qu’il était en train d’effectuer dans une école, apparemment sans se soucier de sa sécurité ni de celle des élèves ?
« Pourquoi personne n’a-t-il été renvoyé, sanctionné ou réprimandé pour l’incompétence grossière dont nous avons été témoins ce jour-là ?
« Pourquoi les autorités aux Etats-Unis et à l’étranger n’ont-elles pas publié les résultats de multiples enquêtes sur des transactions financières, qui laissent fortement soupçonner que certains détails spécifiques des attaques du 11 septembre étaient connus d’avance, transactions qui ont rapporté des dizaines de millions de dollars de gains dont l’origine peut être retracée ?
« Pourquoi Sibel Edmonds, ancien traducteur du FBI qui dit avoir eu connaissance d’avertissements antérieurs, a-t-il été réduit au silence suite à un ordre de justice sollicité par le ministre de la Justice Ashcroft et accordé par un juge nommé par Bush ?
« Comment le Vol 77, qui aurait frappé le Pentagone, a-t-il pu faire volte-face et voler en direction de Washington pendant 40 minutes, sans être détecté par le radar de la FAA, ni même par le radar plus performant dont dispose l’Armée ?
« Comment se fait-il que le FBI et la CIA aient pu communiquer en quelques heures les noms et les photos des pirates de l’air et se rendre dans les appartements, les restaurants et les écoles de pilotage qu’ils fréquentaient ?
« Ce que sont devenus les avertissements (plus de 20) envoyés à notre gouvernement par 14 services de renseignement ou chefs d’Etat étrangers ?
« Pourquoi l’administration Bush a-t-elle dissimulé le fait que le chef du renseignement pakistanais était à Washington pendant la semaine du 11 septembre et aurait viré électroniquement 100 000 dollars à Mohamed Atta, considéré comme le chef des pirates de l’air ?
« Pourquoi la commission sur le 11 septembre n’a-t-elle pas répondu à la plupart des questions posées par les familles des victimes, hormis celles posées ici ?
« Pourquoi Philip Zelikow a-t-il été choisi pour être le directeur exécutif de la Commission sur le 11 septembre, présentée comme indépendante, alors qu’il avait co-rédigé un livre avec Condoleezza Rice ? »
Parmi les signataires de cette déclaration, figurent Catherine Austin Fits, membre de la première administration Bush, le journaliste d’investigation Daniel Ellsberg, l’ancien analyste de la CIA Ray Mcgovern, l’ancien ambassadeur américain et chef de mission en Irak, Edward Peck, 43 écrivains, 18 professeurs, historiens et théologiens éminents, la députée de Georgie Cynthia Mckinney et divers acteurs.