Expert renommé de la Russie, l’allemand Alexander Rahr lance un avertissement contre le danger de guerre nucléaire avec le pays dirigé par Poutine, dans une analyse sur la situation ukrainienne publiée dans le mensuel allemand Cicero.
Aujoud’hui, les manifestations de masse contre le gouvernement ukrainien sont largement nourries par des demandes sociales, mais une étincelle suffit pour déclencher un conflit ressemblant à une guerre civile entre la partie occidentale, pro-européenne, et la partie orientale, pro-russe, du deuxième plus grand pays d’Europe.
Rahr fait une comparaison avec la situation en Yougoslavie au cours des années 1990, mais estime que
contrairement à la guerre civile yougoslave, l’intervention d’une force de maintien de la paix de l’OTAN n’est pas envisageable. Le risque de confrontation militaire avec la puissance nucléaire qu’est la Russie est trop grand. L’Occident ne peut éviter de chercher une solution dans le cas de l’Ukraine avec, plutôt que contre la Russie.
Il ajoute que « si une force nationaliste radicale devait usurper le pouvoir à Kiev », la Russie se verrait obligée de reconnaître l’indépendance de la Crimée, comme elle l’a fait dans le cas de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud auparavant.
L’arsenal des options dont dispose l’Europe est limité, prévient-il : les Européens n’ont tout simplement pas le muscle financier pour suppléer aux énormes prêts consentis par la Russie à l’Ukraine. Par conséquent, la seule alternative est la coopération entre l’Europe et la Russie en Ukraine.
La modernisation des gazoducs et le développement de projets conjoints dans le secteur de l’aérospatial devraient faire partie des priorités. Il n’est même pas impossible de voir l’Ukraine adhérer tant à l’UE qu’à l’Union eurasienne, écrit-il.
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