Alexandre Langlois était avec nous le 30 novembre dernier sur le serveur Discord de Solidarité et Progrès, juste après sa démission de la police nationale suite à la loi de Sécurité globale. Il est l’auteur du livre L’ennemi de l’Intérieur, dérives et dysfonctionnements de la police nationale (2019). Un échange passionnant et très instructif. Retranscription des passages phares.
Ceci est la version longue d’un article paru dans le journal Nouvelle Solidarité du 18 décembre 2020. Il est donc réservé aux abonnés. Pour découvrir nos publications et s’abonner, c’est ici.
« Ils vont revenir sur l’article 24 qui interdisait de filmer les policiers. Mais il y a exactement le même article de loi qui interdit de filmer les fonctionnaires ! Il a été fait en réaction à la mort de Samuel Paty. Donc LREM est assez forte pour faire deux fois la même loi dans deux textes différents pour être sûr que ça passe ! Donc continuez de rester vigilants (…)
« L’actualité a fait que j’ai décidé de partir de la police nationale, parce que, comme j’avais expliqué dans mon livre – et au sein de tout le combat que j’ai pu mener avec le syndicat Vigi : tant que la police sera réformable de l’intérieur, je resterai à l’intérieur. Aujourd’hui, c’est impossible de réformer la police de l’intérieur : tout a été verrouillé pour verrouiller la parole des syndicalistes, des policiers. Ça ne veut pas dire que tous les policiers sont des pourris : bien au contraire, beaucoup de policiers font leur travail en conscience et essaient de faire au mieux, mais ils sont paralysés dans leur travail. Ce n’est pas pour rien qu’on a la profession en France qui a le plus gros taux de suicides, de dépressions, etc.
« Aujourd’hui on a un ministre de l’Intérieur qui a essayé de défendre une loi abjecte, il n’y a pas…