11 novembre 2008 (Nouvelle Solidarité) — Si la ratification du Traité de Lisbonne devait échouer, ce ne serait peut-être pas à cause de l’Irlande, mais plutôt de la République tchèque, rapporte Le Figaro.
Pourtant, il y a encore trois semaines, Mirek Topolanek avait répété à Angela Merkel que son pays ratifierait le traité « avant la fin de l’année », bien avant que Prague ne prenne la présidence tournante de l’UE, le 1er janvier 2009.
Or, la semaine dernière, la situation a soudainement pris une autre tournure avec la demande du président de la République tchèque, le très eurosceptique Vaclav Klaus, de reporter le processus de ratification.
De plus, la Cour constitutionnelle, qui devait se prononcer hier sur la conformité du Traité de Lisbonne avec la Constitution tchèque, a été sommée de reporter son verdict au 25 novembre, car Vaclav Klaus, qui souhaite s’adresser à la Cour avant qu’elle ne se prononce, se trouve depuis hier, et pour trois jours, en visite d’Etat… en Irlande.
Outre les rencontres officielles, le président tchèque, qui fut le seul chef d’Etat à saluer la « mort » du traité européen après le référendum irlandais de juin, dînera ce soir avec le charismatique homme d’affaires Declan Ganley, héraut du « non » au référendum et considéré par certains comme un agent américain envoyé pour torpiller le rêve européen.
Après avoir reçu Ganley à Prague en juillet, Klaus avait promis son soutien à la création d’un parti critique au traité de Lisbonne. Présenter une telle liste aux élections européennes de 2009 offrirait un véritable référendum à l’échelle de l’UE !
Les eurofanatiques pour qui un tel scénario relève du cauchemar planifient d’ores et déjà une attaque préventive sur la présidence tchèque de l’UE. Le parlementaire européen CSU Mark Feber n’a pas hésité à affirmer qu’une telle présidence serait « du temps perdu pour l’UE à un moment où elle ne peut pas se le permettre. »
Pour l’éviter, des voix s’élèvent, parmi les vingt-sept, appelant à prolonger la présidence française de six mois supplémentaires, ou à ce que les Tchèques, « passent leur tour » !
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# George Cake
• 12/11/2008 - 07:47
L’Union Européenne, rejetée par les peuples dans sa forme actuelle, et refusant de prendre en compte leur avis pour se réformer, se voit donc obligée d’adopter une attitude dictatoriale publiquement, donc soumise à la critique, alors que cela n’était jusque là que sous couvert d’intentions pures.
C’est là à mon sens le résultat de l’information diffusée par les médias non-officiels, comme celui-ci, qui mérite nos remerciements comme notre encouragement.
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