Nicolas Sarkozy, qui a déclaré « reprendre le flambeau du combat d’Al Gore », va-t-il reprendre le flambeau du combat de Sir Nicholas Stern ? Vendredi 6 juillet, celui qui était comme Al Gore un conseiller de Gordon Brown, a participé à une entrevue avec Nicolas Sarkozy pour préparer la France à des mesures face à ce qu’on appelle réchauffement climatique. Le même jour, le ministre de l’Ecologie, Jean Louis Borloo, a annoncé que Sir Nicholas Stern était désormais conseiller officiel du ministère pour préparer le Grenelle de l’environnement, dont les mesures coûteront plus de 40 milliards d’euros, selon M. Borloo.
Nicholas Stern est connu internationalement pour avoir lancé la grande escroquerie du réchauffement climatique en Octobre 2006. Au même moment où Al Gore lançait son film en Europe, Sir Stern -il faut l’appeler ainsi car la Reine l’a fait chevalier- lançait son grand rapport sur l’urgence pour lutter contre la dérégulation du climat, de créer des marchés mondiaux d’échanges des titres d’émission de carbone. Sir Stern, qui était encore à ce moment-là secrétaire du Trésor de Sa Majesté, s’est depuis rapproché de ceux qui lorgnent sur ce marché juteux puisqu’il est désormais conseiller spécial de HSBC, une des banques historiques de l’empire colonial britannique. Il n’a fait que suivre Al Gore à la City de Londres, puisque l’ancien vice-président américain préside un fonds hyper spéculatif (hedge fund) basé à Londres. Beaucoup de points communs pour les deux hommes, et Al Gore avait aussi travaillé de près avec le gouvernement français : son film avait été promu par le ministère de l’Ecologie et des milliers de DVD avaient été diffusés dans les lycées de France.
Nicholas Stern a été nommé co-président avec Jean Jouzel, la superstar française du GIEC et qui n’a de scientifique que le nom (nous l’avons prouvé >ICI<), d’une des six commissions préparant le « Grenelle de l’Environnement ». Le président d’un autre des six groupes est Roger Guesnerie, le président de la Paris School of Economics crée en 2006. D’après Reuters, Nicholas Stern a retrouvé à l’Elysée un de ses collègues de la London School of Economics - l’école des politiques impériales de libre-échange qui a servi explicitement de modèle pour la Paris School of Economics - David Held, qui faisait lui aussi partie de la discussion avec entre autres Jeffrey Sachs, le thérapeute de choc qui libéra économiquement la Pologne en 1990, et Yann Arthus Bertrand, le fan d’Al Gore qui a introduit la propagande du réchauffement climatique dans les écoles primaires.
On peut donc s’étonner de voir un Sarkozy qui claironne son opposition à la BCE et à la bureaucratie de l’UE, tout en demandant que son grand ami Tony Blair en devienne le président, et en introduisant dans son gouvernement les conseillers qui ont promu l’escroquerie du réchauffement climatique made in London.