28 septembre 2007 (LPAC) - Le ministre des infrastructures israélien Benjamin Ben-Eliezer a appelé à la libération du leader palestinien Marouane Barghouti, emprisonné en Israël depuis 2002. Ben-Eliezer a déclaré le 25 septembre au quotidien israélien Ha’aretz « A mon avis, Marouane Barghouti est le prochain chef des palestiniens ». « Je dis qu’il ne sert à rien d’être effrayé, et qu’il est possible de discuter de son éventuelle libération. C’est quelque chose que je considérerai. A mon avis, ce serait légitime, même si cette personne à été reconnu coupable de faits très graves, et je ne les prends pas à la légère. »
Ben-Eliezer a expliqué que certains israéliens pourraient avoir un « rejet psychologique » à l’idée que Barghouti soit libéré alors qu’il purge une peine de prison pour cinq meurtres, mais il a ajouté « je n’ai pas ce type de rejet psychologique. Ce que je trouve répugnant c’est l’avenir que nous sommes en train de préparer à nos enfants. Il est nécessaire de parler de tout, de tout examiner, et de voir ce qui est bon pour l’Etat d’Israël. »
Barghouti est un leader emblématique du Fatah et nombreux sont ceux ayant appelés à sa libération, comme Lyndon LaRouche et James Baker III (l’ancien Secrétaire d’Etat de Bush père). Le professeur Ahmed Kedidi, un des intervenants de la conférence internationale de l’Institut Schiller sur le Pont terrestre eurasiatique les 15 et 16 septembre dernier, est aussi un des grands avocats de la libération de Barghouti.
Soulignant l’importance de Barghouti, Ben-Eliezer a dit « A mon avis, qu’on l’aime ou pas, il y a un triangle Abu Mazen (le président palestinien), Salam Fayyad (le premier ministre), et Marouane Barghouti (...) Personne ne devrait penser que quoique ce soit puisse arriver sans Barghouti (...) Barghouti est au meilleur de mes avis, la partie la plus solide du triangle, il engendre l’enthousiasme et le respect, et pas seulement parce qu’il est prisonnier, mais parce que comme on dit dans le jargon, ‘il est le plus propre de tous’. Vous devez vous rappeler que nous parlons ici d’un leader qui, même s’il est prisonnier, ne devrait pas être méprisé et devrait être écouté. Il est aussi le seul leader pour qui le Hamas garde un grand respect, et j’ose même dire qu’il y a chez le Hamas une certaine crainte à son égard. »
Ben-Eliezer a également dit qu’en tant que personne préoccupée par la sécurité (il a été ministre de la Défense), « nous devons voir 10 ans à l’avance. Nous devons voir combien de temps encore nous allons continuer à mobiliser nos enfants sous les drapeaux 50 jours par an, et jusqu’à quand nous comptons investir tout ce que nous avons dans la sécurité (...) Nous devons regarder Barghouti attentivement, même s’il est un prisonnier. Et nous devons voir aussi comment maintenir un dialogue avec lui, et comment trouver une ouverture pour que la paix puisse se faire. Nous ne rejetons rien. »