5 mars 2009 (Nouvelle Solidarité) – L’ancien chef de la Commission d’enquête des Nations-Unies sur le Darfour, Antonio Cassese, a déclaré hier sur les ondes italiennes que le mandat d’arrêt contre Omar el-Béchir, le président du Soudan, est une opération politique. Il a donné trois raisons pour lesquels la décision de la Cour Pénale Internationale (CPI) le laisse perplexe :
- Le procureur de la CPI aurait pu émettre une simple assignation à comparaître, permettant à Béchir de répondre à ses questions et de se défendre contre ses allégations.
- La demande de mandat d’arrêt, déposée le 14 juillet 2008, devait rester secrète mais elle a été rendue public. Il a ensuite fallut 7 mois pour qu’il entre en vigueur. Un mandat d’arrêt est efficace s’il est délivré au bon moment, car il permet d’éviter que le suspect s’échappe ou détruise des pièces à conviction, mais ce n’est absolument pas le cas ici.
- Le mandat va être envoyé à la police soudanaise, qui devra arrêter son président. Evidemment cela n’arrivera pas. Ni le Soudan, ni aucun autre pays ne fera appliquer ce mandat. Aucun gouvernement n’invitera Béchir s’il y a un risque qu’il soit arrêté.
« Ce mandat crée évidemment un effet politico-médiatique car il délégitime politiquement un chef d’Etat. Il en résultera une tension politico-diplomatique et l’Afrique, dans son ensemble, se sent offensée. Ils disent que les crimes occidentaux ne sont jamais jugés devant la CPI, c’est vrai et c’est un argument très convaincant. La CPI applique une justice à deux vitesses. » Antonio Cassese, qui par ailleurs ne soutient pas Béchir, a expliqué qu’il serait désormais quasi-impossible de le poursuivre sérieusement pour ses crimes.
# Ghyslaine ROC
• 13/03/2009 - 02:22
Cher vous autres
C’est une mesure de politique raciste tout simplement !
Ghyslaine ROC
14/3/6009
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# dra
• 05/03/2009 - 12:24
"Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage !"
CQFD
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