Avec la poussée des conflits civiles et religieux encouragée par le trio Cheney/Bandar/Abrams, les rapports sur la gravité de la situation en Asie du Sud-Ouest se multiplient. Cette fois, c’est l’envoyé spécial de l’ONU au Moyen-Orient qui
(LPAC) L’envoyé spécial de l’ONU au Moyen-Orient, Terje Roed-Larsen, a averti qu’à moins qu’une offensive diplomatique majeure ne soit lancée, toute la région d l’Asie du Sud-Ouest est au bord d’une guerre totale. « La situation actuelle est très sombre, et semble s’assombrir » a t-il dit à Associated Press le 11 juin, après avoir mis au courant le Conseil de Sécurité des Nations Unies. « La communauté internationale a donc de sérieuses raisons de s’inquiéter ». Il a insisté sur le fait que « le paysage géopolitique du Moyen-Orient a changé profondément en quelques années » et qu’ « il y a encore quelques années, comme pendant les décennies précédentes, le centre de gravité des conflits était le conflit israélo-arabe. Maintenant, il semble y avoir quatre épicentres dans le conflit régional, avec chacun leurs propres dynamiques : l’Irak, l’Iran, le Liban et la Syrie, et bien sûr le traditionnel conflit israélo-palestinien (...) Le nouveau phénomène c’est que tous ces conflits sont désormais entremêlés de telle manière qu’il est très difficile, voire impossible, de trouver une solution à l’un d’eux sans trouver une solution pour tous. »
Qualifiant la situation d’« alarmante » , Terje Roed-Larsen a exposé trois alternatives possibles. « L’une, dans sa version la plus bénigne, est de continuer sur cette pente savonneuse de la violence que nous voyons non seulement au Liban mais aussi à Gaza, en Cisjordanie, en Irak et ailleurs dans la région » a-t-il dit. « L’autre version est d’en arriver à une confrontation totale avec, dans le pire des cas, une confrontation régionale armée. » La deuxième option, c’est que la communauté internationale aborde ces problèmes avec une « diplomatie énergique ».
Remarquant que la situation est devenue « extrêmement difficile », il a dit « Espérons qu’il y ait encore une possibilité d’intervenir diplomatiquement et pacifiquement. Cependant, il ne semble pas que cela puisse se faire dans un futur proche. »
La troisième option est « une politique d’endiguement vigoureuse arrêtant la glissade sur la pente savonneuse », et qui prenne en compte « les tensions régionales plus grandes ».