UBS a annoncé, lundi 10 décembre, une nouvelle dépréciation d’actifs d’environ 10 milliards de dollars (6,8 milliards d’euros) causé par la fermeture ou le gel de trois « conduits » : Triton Property, Secure Income Property et Real Estate Euro Core.
La première banque suisse s’attend à une « possible » perte sur l’ensemble de l’exercice. Les nouvelles dépréciations, concernant surtout les titres adossés à des dettes collatérales (CDO) et des positions « super senior », ont été « provoquées en partie par la multiplication des défaillances de propriétaires immobiliers, mais surtout par la détérioration des prévisions du marché quant à l’évolution future de ces titres ».
« La situation sur le marché du logement et du crédit hypothécaire à risque aux Etats-Unis n’a cessé de se détériorer et nous avons actualisé nos estimations de perte compte tenu des prix actuellement observés sur le marché américain des titres hypothécaires », commentait le directeur général, Marcel Rohner.
En octobre dernier, la banque avait annoncé une première dépréciation d’actifs à hauteur de 4,2 milliards dans l’activité banque d’investissement en raison du subprime, se traduisant par une perte nette de 830 millions de francs suisses au troisième trimestre.
Une source suisse nous a confié que tout ceci n’est que le début de l’affaire car la perte réelle se chiffre probablement entre 40 et 60 milliards de dollars.
Face à cette situation, UBS a annoncé le renforcement de son capital de 19,4 milliards de francs suisses (11,7 milliards d’euros). Pour tenter de calmer le jeu, la banque procédera à une augmentation de capital : 11 milliards de francs suisses ont déjà été placés auprès du gouvernement de Singapour, et 2 milliards auprès d’un investisseur du Moyen-Orient.
Plus que jamais, c’est uniquement la mise en règlement judiciaire de l’ensemble du système financier comme le préconise l’économiste américain Lyndon LaRouche qui permettra de faire cesser le massacre.