23 juin 2008 (Nouvelle Solidarité) – Lors de la fête nationale du syndicat italien CISL, Giulio Tremonti, ministre de l’économie du gouvernement Berlusconi et partisan d’une nouvelle conférence de Bretton Woods, a appelé les syndicats à le rejoindre dans la bataille contre la cause réelle de l’inflation de l’alimentaire et du pétrole : « la spéculation internationale ».
D’après le quotidien Il Messagero, Tremonti a qualifié de « surréaliste » le plan de son propre gouvernement qui prévoit une inflation de 1,7%. La raison est double, « la première est technique, la deuxième est politique. Tout le monde peut connaître la première s’il téléphone à la BCE qui exige un taux d’inflation inférieur à 2% » a-t-il déclaré avant de donner le numéro de téléphone où joindre la BCE. « C’est un tort de parler d’inflation aujourd’hui. Depuis six mois au moins, nous aurions dû parler de spéculation. La spéculation internationale était avant tout financière mais après quelques déboires elle s’est concentrée sur les matières premières, à commencer par le pétrole (…) La spéculation est la peste de ce siècle, un spectre que nous savions venir mais pas ainsi et si vite. L’inflation ne peut plus être expliquée par les simple lois de l’Offre et de la Demande »
Au même moment, le Financial Times contre-attaquait en publiant une revue de livre du Best seller de Tremonti « Crainte et espoir », attaquant ses flancs faibles (anti-Chine, Europe forteresse, etc.) mais remarquant néanmoins qu’il appelait à « un nouveau système de Bretton Woods » et à « un État fort ».