18 septembre 2008 (Nouvelle Solidarité) – Le ministre italien de l’économie Giulio Tremonti, qui a anticipé la gravité de la crise actuelle dans son livre La peur et l’espoir, Europe : l’arrivée de la crise globale et les moyens d’en sortir (mars 2008), était interviewé hier sur la chaîne d’information de la télé nationale, TG1. Lorsque le présentateur lui a dit que la faillite de Lehman Brothers confirmait ses écrits, Tremonti a répondu « ce n’est pas la faillite d’une banque, mais du système », ajoutant « c’est le résultat de la décision folle de financer la mondialisation par la dette. La production en Chine et les achats des Etats-Unis étaient financés par de la dette. Puis le château de papier s’est effondré. Le système de supervision et de contrôle a faillit, mais les banquiers s’en sortent avec un gros chèque, et les autorités nous donnent des explications, et ce sont les gens pauvres qui sont perdant. »
« Nous vivons dans un monde sans règles, avec l’idée que l’on peut produire sans travailler. Nous devons établir de nouvelles règles, et ce ne sont pas les gouvernés qui vont faire les règles. Ce sont les gouvernements et les autorités qui font les règles. Nous devons bannir certaines formes de contrats, interdire l’évasion vers certains paradis fiscaux, interdire la production de faux bilans, a contrario des pratiques actuelles. »
Tremonti a ensuite réitéré son intention de proposer un nouveau système, qu’il dénomme « nouvelle conférence de Bretton Woods », lorsque l’Italie présidera le G8 en janvier 2009. « Je crois que sous la présidence italienne, le G8 établira de nouvelles règles ».
Focus Face au krach financier : le Nouveau Bretton Woods (le vrai)