De toute évidence, le Premier ministre britannique Tony Blair se trouvait en pleine confusion mentale lors de son discours devant la conférence annuelle du parti travailliste à Bournemouth, en Angleterre.
Son discours était ponctué d’accents émotionnels larmoyants, entrecoupés de tentatives de manipulations psycho-politiques, avec comme message sous-jacent : Blair représente l’« incarnation » de la Grande-Bretagne et ses ennemis sont les ennemis de l’Etat.
Son commentaire le plus véridique fut sans doute : « Ces derniers mois, on m’a comparé à Hitler, Mussolini et Milosevic ». Dans le Daily Telegraph du 3 octobre, le docteur en médecine Theodore Dalrymple fait preuve d’une grande finesse d’observation : si, écrit-il, on avait simplement regardé Blair prononcer son discours sans l’entendre, « l’observateur sourd aurait pu penser que le temps approchait où il faudrait invoquer une disposition de la loi sur la santé mentale et faire emmener l’orateur par les hommes en blouse blanche pour qu’il se repose dans un asile psychiatrique ».
Mais en ajoutant le son, « il devient clair que le cas de M. Blair est plus complexe qu’une simple folie. » Dalrymple note que Blair « est en même temps vague et sinistre ; chaleureusement sincère et pourtant inconstant et opportuniste ; humble et pourtant arrogant et égotiste ; (...) passionné mais plat et vide ; sentimental mais sans pitié et brutal. Il pense qu’il est Moïse mais fait davantage penser à Mussolini. Sa capacité à se faire des illusions me rappelle certains de mes patients. »
Dalrymple compare Blair à un « alcoolique » plein d’illusions sur lui-même, "qui sent l’alcool à plein nez mais prétend n’en avoir jamais bu une goutte". Son discours était « simplement aussi malhonnête (...) que celui d’un voleur qui explique ses actes par une enfance malheureuse ».
L’auteur met en garde contre son « arrogance époustouflante », son « égotisme infantile » et son « vandalisme sauvage ». Dalrymple conclut que Blair et la soi-disante « élite populiste » qu’il dirige représentent « la médiocrité s’autoglorifiant ». S’il est possible d’être brillamment médiocre, alors c’est véritablement ce qu’est Blair : « une brillante médiocrité. »