13 janvier 2008 (LPAC) — Les autorités turques viennent d’arrêter 38 personnes, dont des officiers d’active appartenant à Ergenekon, un réseau secret d’agents politiques et du renseignement soupçonné d’avoir conspiré en vue de fomenter des putschs, des attentats et des assassinats au cours des quinze dernières années. Dans le cadre de ces dernières arrestations, on a appris qu’Ergenekon avait imaginé un projet de coup baptisé « Le Gant », une stratégie de tension comprenant l’assassinat du Premier ministre, de membres de la Cour d’appel ainsi que de dirigeants des communautés arméniennes et alévites — c’est-à-dire déstabiliser totalement la Turquie, au moment même où l’actuel Premier ministre Recep Tayyip Erdogan joue un rôle capital de médiateur dans les pourparlers israélo-syriens et tente d’organiser un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
Selon l’édition du 9 janvier du quotidien turc Zaman, cinq colonels, deux commandants et trois capitaines ont été arrêtés. Ils constitueraient la liaison entre le réseau Erguenekon et certaines structures dans l’appareil de sécurité militaire dont l’existence est mentionnée dans l’acte d’inculpation de membres d’Erguenekon, datant de l’année dernière. Le procès de 85 inculpés se déroule actuellement.
Parmi les suspects arrêtés cette semaine, figurent les généraux Husit Tolon, Sener Eruygur, Veli Kucuk. On y trouve également Tuncer Kilinc, ancien chef du Conseil national de sécurité et du Conseil national de coordination du renseignement, accusé lui aussi de corruption, ainsi que le général Erdal Senel, ancien conseiller d’état-major, et le général Yavuz, commandant de la deuxième armée lors du coup « post-moderne » de 1997, qui avait renversé le Premier ministre Necmettin Erbakan. Tous ces généraux sont accusés d’avoir joué un rôle dans cette opération.
L’ancien chef des Loups Gris (mouvement pan-turc impliqué dans la tentative d’assassinat du Pape Jean-Paul II, en 1981), ainsi qu’Ibrahim Sahin, ancien numéro deux de l’Unité d’opérations spéciales de la Police nationale, ont également été arrêtés. Ce dernier était mis en cause dans l’enquête Susurlku de 1996, qui révéla des liens entre certains hommes politiques, des trafiquants de drogue et des services de renseignement.
Depuis le premier coup d’Etat monté par les Anglais en 1960, quatre autres ont été orchestrés, dont celui de 1997. Le réseau Erguenekon est un sous-produit de cette faction putschiste au sein des forces armées turques, dont les racines historiques remontent au Comité pour l’union et le progrès (Jeunes Turcs), créé de toutes pièces par les services anglais en 1908.
A lire : Quand Ergenekon rime avec néo-cons
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# Mo
• 14/01/2009 - 22:19
Encore une fois l’Angleterre tente de troubler l’ordre mondiale selon solidarité et progrès !
On la savait déja responsable de tous les attentats de ces 20 dernières années, traffiquante de drogue, va-t-en guerre... En cherchant bien c’est sûrement des savants anglais qui ont inventé le virus du rhume !
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