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Si nécessaire, nous couperons les banques en deux, affirme Wolfgang Schaüble

30 juillet 2012 (Nouvelle Solidarité) – Qu’on se le dise. Après le volte-face d’une partie des élites anglo-américaines sur la question de la séparation des banques selon le principe de Glass-Steagall, le vent du changement se met à souffler sur l’Europe continentale... à commencer par l’Allemagne.

Dans une entrevue à Welt am Sonntag dimanche 29 juillet, le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble a déclaré que si cela s’avérait nécessaire, il « n’exclurai[t] pas l’idée de diviser les banques universelles ».

Cette déclaration sans précédent de la part d’un ministre des Finances d’un pays membre du G8 est venue en réponse à une question du grand quotidien allemand, qui lui demandait ce qu’il pensait de la proposition de Nikolaus von Bomhard, PDG de la firme de réassurance Munich Re, consistant à diviser « des banques universelles telles que la Deutsche Bank » en « banques commerciales et en banques d’investissement ».

Schäuble à répondu que même s’il estime que cette mesure n’est pas nécessaire aujourd’hui en Allemagne, il a « une grande estime pour M. von Bomhard » et « écoute ce qu’il dit de manière très attentive ». Il a ajouté que s’il « était prouvé que l’Europe avait besoin de franchir un tel pas, l’Allemagne ne s’y opposerait pas ».

Le ministre allemand venait d’affirmer que les marchés financiers ont besoin « d’un cadre » dans lequel ils agissent et que « nous sommes tous allés trop loin dans la dérégulation à partir des années 90 ». Dix ans plus tard, il a fallu sauver les marchés aux dépens du contribuable, ce qui était nécessaire selon lui afin d’éviter que la situation ne se dégrade encore plus. « Maintenant, nous devons prendre soin d’imposer des règles, afin d’éviter que ceci ne se reproduise », a-t-il dit.

Un autre grand quotidien allemand, Süddeutsche Zeitung, publiait au même moment une série de trois articles sur l’histoire de la dérégulation en Allemagne, que ce soit sous un gouvernement de gauche ou de droite, et documentait le rôle crucial de la Deutsche Bank dans cette mésaventure. « Les jardiniers de l’argent » ont créé ce bourbier, et maintenant personne ne veut en être responsable. Le dossier évoque également le démantèlement du système de taux de change fixe de Bretton Woods, et décrit les principales phases successives de dérégulation, notamment le tournant représenté par l’abrogation de Glass-Steagall aux Etats-Unis en 1999.

Tout ceci ne fait que confirmer à quel point les « banques universelles à la française » maintiennent leur emprise sur la classe politique française, et à quel point cette dernière refuse, en ouvrant un tel débat, de prendre son courage à deux mains dans une situation où le système dans son ensemble n’a jamais été aussi près d’exploser.

Ainsi, un article des Echos du 26 juillet recensait très doctement les arguments des grands argentiers français contre la récente conversion de l’ex PDG de Citigroup Sanford Weill en faveur de Glass-Steagall. Comme le rapporte le quotidien, (les Echos est le seul quotidien français, avec le Figaro, à avoir rapporté l’événement) « les banquiers français y sont plus que jamais opposés mais avec des arguments plus virulents ».

En réponse à Weill, qui estime qu’après les avoir séparées des banques de dépôt, les banques d’investissement pourraient « faire des opérations de marché » sans avoir « la possibilité de recevoir des aides gouvernementales », un « grand banquier français » cité par Les Echos (qui n’a pas jugé bon de dévoiler son nom), a été forcé d’avouer que ce monde bancaire idéal où les banques d’investissement pourraient fonctionner « sans garantie des Etats n’est pas possible ». Dit autrement : Les grandes banques universelles sont en faillite, et dépendent soit de l’argent des déposants pour les activités spéculatives, soit des garanties de l’Etat pour leur survie, ou bien des deux à la fois !

La déclaration du ministre allemand sera certainement accueillie comme une douche glacée par les banquiers français. Encore au début du mois de juin, leur président Frédéric Oudéa de la Société Générale déclamait tous azimuts qu’il avait l’impression « qu’aucun pays ne va mettre en oeuvre un Glass-Steagall Act qui conduirait à une séparation stricte entre les métiers de banque de dépôt et de banque d’investissement, ni au Royaume-Uni, ni aux États-Unis, ni à mon avis en Europe ». (La Tribune Hebdo du 15 juin)

François Hollande ferait bien de se libérer rapidement de l’emprise de ces jusqu’au-boutistes de banquiers français avant qu’ils ne nous conduisent à la catastrophe. Les jours sont comptés.

Vous aussi, vous pouvez signer l’APPEL A UN GLASS-STEAGALL GLOBAL

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  • petite souris • 30/07/2012 - 23:53

    Hier des anglais, aujourd’hui des allemands sont en faveur de la séparation réelle des banques.

    Les anlo-saxons sont des pragmatiques.

    Même si idéologiquement cela ne leur plaît pas, pour ne pas mourir ils le feront.
    .... et ce François-là mettra notre France à la traîne voire en danger, parcequ’il obéit aux banquiers français.........

    Que son repos au fort de Brégançon le fasse réfléchir sur le sort de La France et des français ............

    Répondre à ce message

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et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

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Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

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