Le 2 avril 2012 (Nouvelle Solidarité) – Des centaines de manifestants sont descendus dans les rues de Tel Aviv le 30 mars, à l’appel du parti Kadima, pour protester contre la hausse du coût de la vie, en particulier celui du gaz et de l’électricité.
La marche, dont le thème était « de l’esclavage à la liberté », une référence à la fête de Pâques à venir (qui pour les hébreux correspond au début de l’exode hors d’Égypte), visait avant tout Benjamin Netanyahou, premier responsable de la dégradation économique de la dernière décennie, en raison de sa politique ultra-libérale. Certains manifestants exhibaient des affiches mentionnant les « dix plaies de Bibi » et deux d’entre eux portaient des masques de pharaons.
Shaul Mofaz, l’ancien ministre de la Défense et chef de l’armée israélienne, qui a gagné la semaine dernière, à la surprise générale, la course à la direction de Kadima, est le principal moteur derrière cette manifestation. Sa victoire en fait également le chef de l’opposition officielle à la Knesset.
Mofaz avait également accusé Netanyahou, dans une interview avec le quotidien Haaretz peu après sa victoire le 30 mars dernier, d’exploiter la menace iranienne et de promouvoir des frappes militaires israéliennes contre l’Iran dans le but de détourner l’attention de la profonde crise économique et sociale que traverse le pays. Le nouveau chef de Kadima a prédit pour cet été une reprise des manifestations de masse contre la misère économique qui avaient mobilisé des centaines de milliers d’Israéliens l’été dernier.
Le Parti Kadima avait été créé par Ariel Sharon en 2005 lors d’une scission d’avec le Likoud (actuellement dirigé par Netanyahou) pour ensuite faire une alliance du centre avec certains travaillistes. Bien qu’il souhaite bloquer la politique aventurière de Netanyahou, Mofaz n’a malheureusement rien, pour l’instant du moins, d’un nouveau Itzak Rabin. Dans son interview avec Haaretz, il a expliqué sa position dans les termes suivants : « Ceci est une menace existentielle, mais les Américains doivent mener une lutte globale. Je crois qu’Israël doit garder toutes les options possibles en main, et que l’option militaire ne doit être utilisée qu’en dernier recours, et dans ce cas ce sont les américains qui doivent prendre les devants. (…) Si une situation devait se développer où les Etats-Unis n’agissent pas, et que l’Iran se trouve sur le point d’obtenir l’arme nucléaire et qu’il est nécessaire de mener une opération militaire, je serais alors aux côtés du Premier ministre et je ferais tout pour l’aider. Mais nous sommes loin d’une telle situation, au moins deux ans. Les déclarations irresponsables de Netanyahou impliquant que quelque chose doit être fait d’ici quelques mois créent une fausse réalité. »
Une défaite de Netanyahou aux prochaines élections (prévues d’ici la fin de l’année) permettrait toutefois au peuple israélien de se débarrasser d’une marionnette à la solde de l’oligarchie britannique et complètement insensible à l’intérêt véritable du pays.
# petite souris
• 03/04/2012 - 22:03
Dieu merci, il y a partout des hommes de bonne volonté ....
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