13 août 2010 (Nouvelle Solidarité) – En dix jours, 10 départements supplémentaires ont dû prendre des mesures préfectorales limitant l’usage de l’eau, portant le total à 52 départements. Si à première vue cette situation conforte les tenants du réchauffement climatique, la réalité est tout autre : sur les 170 milliards de mètres cubes d’eau de pluie tombant chaque année en France, seuls 4,5 milliards sont utilisés ! C’est-à-dire que la sécheresse n’est pas due à la météo, mais tout simplement au manque d’infrastructures adéquates. Pourquoi ?
Les derniers grands projets d’infrastructure d’eau en France ont été réalisés dans les années 1960 par le mécanisme de financement dit de « crédit public productif ». Il s’agit des systèmes du canal de Provence et des réservoirs des Coteaux de Gascogne, qui ont assuré à ces deux régions un approvisionnement régulier en eau. Mais depuis les années 1990, l’Etat se désengage du financement des infrastructures et les collectivités locales n’ont pas les ressources nécessaires pour lancer des projets à grande échelle. Sans compter qu’elles doivent faire face aux nouveaux lobbys locaux de l’écologisme radical pour qui l’aménagement de la nature par l’homme est un viol de la sacro-sainte terre.
Plutôt que de se demander comment accroître les ressources en eau, les pouvoirs publics se sont laissés prendre dans la logique malthusienne de « gestion de ressource ». La directive européenne du 23 octobre 2000 établit un cadre politique dans lequel l’eau n’est qu’une ressource renouvelable naturellement qui doit être protégée par des actions de restrictions sur les activités humaines. Transposée dans le droit français par la loi Lema du 31 décembre 2006, cette politique ne prévoit aucun programme de grandes infrastructures permettant de capter les eaux de pluie.
Si l’on ne veut pas accroître la ressource, il ne reste plus qu’à rationner. Les Schémas directeurs d’aménagement et de gestion de l’eau (Sdage), issus de la directive européenne, sont conçus pour que d’ici 2017, les préfectures n’aient plus à prendre d’arrêtés de limitation. L’on va donc chercher un équilibre basé sur une ressource insuffisante pour les besoins humains ; l’agriculture devra s’adapter au manque d’infrastructures. Dans certaines régions, la baisse des volumes d’eau pourrait ainsi atteindre 30% à 50% !
Il faut stopper cette pseudo-science « écolo », qui frôle le fanatisme religieux, avant qu’il n’y ait des morts. Ré-équipons l’homme et la nature ! Si Sarkozy préfère chasser les Roms et les jeunes des quartiers plutôt que de sauver l’agriculture, qu’il démissionne. Nous le remplacerons par des personnes osant affronter les puissances d’argent qui créent cette pénurie et empêchent le renouveau.
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# petite souris
• 13/08/2010 - 22:20
C’est hallucinant !
Malthus et la connerie humaine !
Je ne peux pas comprendre que nos dirigeants soient à ce point aveugles et cons à la fois ! Ils savent donc très bien ce qu’ils font ! Ce qui est donc criminel !
Alors, je suis pour le rationnement de leurs pensées raisonnements et actions, mais pour un rationnement total et définitif.
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