Le 4 février 2008 (LPAC) - « Que répondriez-vous à vos opposants qui prétendent que votre nouvelle initiative en faveur des infrastructures n’est qu’une nouvelle forme de corporatisme mussolinien ? »
C’est la question posée par un membre du Mouvement des jeunes larouchistes au gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, et au maire de New York, Michael Bloomberg, lors d’une conférence de presse conjointe le 19 janvier. Ni l’un ni l’autre n’ont cherché à s’en défendre.
Au contraire, le gouverneur reconnut avec franchise : « Je dirais que, peu importe le nom qu’on lui donne, l’essentiel est de construire cette infrastructure », tandis que le maire esquivait la question.
Plus tard, un autre membre du LYM leur demanda pourquoi ils optaient pour des « partenariats public-privé » plutôt que pour des projets publics d’infrastructure du même type que ceux lancés par Franklin Roosevelt. Schwarzenegger répondit qu’« il y a beaucoup plus d’argent dans le secteur privé que dans le public ». Bloomberg prétendit que le gouvernement ne veut pas supporter les risques qu’exige l’infrastructure, mais que le privé pourrait en assumer une partie.
Tous deux masquent leurs véritables intentions. Le modèle d’infrastructure que prônent les « jumeaux corporatistes » est celui appliqué par Felix Rohatyn à New York, lorsqu’il en était maire : austérité draconienne pour les pauvres, flot constant d’argent pour les amis, c’est-à-dire les financiers du secteur privé qui accapareraient les infrastructures existantes ou accepteraient de construire certains projets bien précis.