Le jeudi 16 août, des centaines de détenteurs inquiets ont assiégés plusieurs agences de la banque Countrywide Financial en Californie
17 août 2007 (LPAC) - Le jeudi 16 août, des centaines de détenteurs inquiets ont assiégés plusieurs agences de la banque Countrywide Financial en Californie au fur et à mesure qu’ils voyaient la maison mère Countrywide s’approcher de la faillite. Malgré des injections de plusieurs dizaines de milliards de dollars, les actions de la banque continuaient à piquer du nez jeudi aggravant encore plus les craintes des épargnants.
La manchette du Los Angeles Times titrait « Une ruée pour retirer du cash » et commentait que « des clients angoissés ont saturé le standard téléphonique de la banque et le site Internet de Countrywide Bank ; ils ont également assiégé les agences de la banque pour retirer leur épargne suite au fort soupçon qui plane sur la solvabilité du prêteur hypothécaire qui est propriétaire de la banque. »
Comme le note le quotidien, la scène ne s’était pas produite depuis la fin des années 80, quand la crise des banques d’épargnes avait broyé les économies de millions d’américains.
« Il y a tellement de gens qui se présentent pour retirer une partie ou la totalité de leur argent, que dans certains cas les gens doivent laisser leur nom. » Des centaines de gens se sont rués sur les agences de Countrywide à Laguna Niguel, Pasadena et West Los Angeles.
« C’est parce qu’on craint une faillite, » dit Bill Ashmore, le président d’Irvine Impac Mortgage Holdings, une société que s’est elle-même sauvée de la faillite en suspendant toutes les activités de prêt et en mettant des centaines d’employés à la porte.
« Ma femme a totalement pétée les plombs » dit-il. « Je ne veux plus avoir à faire à ça. Je m’en fiche de perdre des intérêts sur 90 jours ou de savoir que la FDIC sert d’assurance - Je veux juste retirer mon argent, » dit Ashmore après une demi heure d’attente pour récupérer 500.000 dollars.
Le champion local du hockey en 1970, lui aussi décidé à retirer ses économies, affirme pour sa part qu’il n’est « pas certain que la banque va couler », mais qu’il « cherche seulement à se protéger ».
Brève contenue dans : Le Krach d’août 2007 : pendant les vacances, le système financier se désintègre