Le 31 janvier 2008 (Nouvelle Solidarité) — Selon l’hebdomadaire satirique Le Canard Enchainé, Sarkozy est très mécontent de la débâcle, orchestrée à partir de Londres, de la Société Générale. Lors de sa visite en Inde, prenant finalement connaissance de ce qui se passait avec la banque, il s’est lancé dans « une critique en règle du libéralisme digne de la Fête de l’Huma » : « Tout le monde s’incline devant les salles de marché. On a inventé des mots comme titrisation. On a tout mutualisé et on ne sait plus qui garantit les risques. »
Le Canard est au bord de l’indignation qu’un « ancien chantre de la libre entreprise » puisse déclarer qu’il « faut sortir d’un capitalisme sans transparence où l’innovation dans les systèmes bancaires a conduit à donner le pouvoir aux spéculateurs plutôt qu’aux entrepreneurs. Quand vous entendez les banquiers, ils sont toujours fiers de leurs salles de marché. Vous savez, ces endroits où l’on prend, comme ils disent, des positions pour gagner plus en un temps record. »
Cette nouvelle orientation du président français se trouve confirmée par les remarques de l’économiste de gauche Bernard Maris (« Oncle Bernard »), qui, dans une interview sur Internet faite le lundi 28 janvier au sujet du krach financier, affirme qu’en France, nombreux sont ceux dans les élites qui avaient compris que ce système n’avait pas de sens et était « politiquement dangereux ».
« Là-dessus je suis optimiste » disait-il en citant les noms d’avocats du « patriotisme économique » comme Jean-Louis Beffa, PDG de Saint-Gobain, Claude Bébéar d’Axa ainsi que « des gens dans le gouvernement » dont il n’a pas souhaité donner les noms.
Crise bancaire et élections aidant, le moment est peut-être venu de s’intéresser au système de crédit à deux vitesses que préconise Lyndon LaRouche, quitte à réécrire quelques traités européens...