L’anoblissement par la reine d’Angleterre de Salman Rushdie a déclenché des manifestations massives et des protestations diplomatiques au Pakistan et en Iran
20 juin 2007 (LPAC) - L’anoblissement par la reine d’Angleterre de Salman Rushdie, dont le livre « les versets sataniques » avait provoqué de vives contestations en 1988 dans le monde musulman, a déclenché des manifestations massives et des protestations diplomatiques au Pakistan et en Iran.
D’après l’AFP et les réseaux d’information musulmans, l’Iran et le Pakistan ont convoqué les représentants de la diplomatie britannique pour faire part de leur désaccord. Le porte parole du ministère des Affaires étrangères iranien a dit à l’envoyé britannique Geoffrey Adams que la décision de son pays est « un acte insultant, suspicieux et inconséquent et un signe ostentatoire d’islamophobie qui a terriblement blessé 1,5 milliards de musulmans. Les conséquences de cette provocation qui a enragé les musulmans, se porteront sur la reine et le gouvernement britannique. »
Au Pakistan, les deux chambres du parlement on appelé la Grande Bretagne à revenir sur l’anoblissement, et le haut commissaire britannique Robert Brinkley a été sermonné par le ministère des affaires étrangères. Le gouvernement pakistanais a dit « déplorer et regretter la décision du gouvernement britannique » qui dénote un « manque de sensibilité ».
Ce que cet anoblissement démontre royalement, c’est que la reine elle-même reconnaît que la monarchie britannique a été depuis plusieurs siècles derrière la manipulation des conflits religieux. Cet anoblissement intervient dans le contexte d’une volonté d’escalade vers la guerre, qui avance sous le masque de conflits religieux, dans toute l’Asie du Sud-Ouest et au delà.
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