2 avril 2009 (Nouvelle Solidarité) – Comme Lyndon LaRouche l’avait indiqué début mars, l’ancien banquier de la banque Lazard, Felix Rohatyn, continue à vouloir monter à tout prix sur un train en marche, celui du retour aux politiques de F.D. Roosevelt exigé par le peuple américain.
Dans un entretien publié par Les Echos, après quelques remarques de Rohatyn sur le besoin d’une image d’unité lors du sommet de G20, le quotidien lui demande : « Est-ce vraiment réaliste de revenir au régime de séparation des activités bancaires du Glass-Steagall Act, comme Paul Volcker l’a évoqué ? »
Rohatyn : « Ce sera difficile mais ce n’est pas une position irréaliste. Je pense depuis longtemps que nous devrions avoir un nouveau Bretton Woods et qu’il faut revenir au Glass-Steagall Act [abrogé en 1999 sous la pression de l’homme de Wall Street, Larry Summers]. Le climat politique après l’affaire AIG impose en tout cas une forme de re-regulation. Timothy Geithner a d’ailleurs déjà formulé des propositions très fortes en ce sens. Il est crucial de contraindre les institutions ‘too big to manage’ (trop importantes pour être gérables) à revoir leur organisation. »
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Interrogé sur le plan de rachat d’actifs toxiques par un partenariat public-privé (sa spécialité), Rohatyn se prétend très réservé : « C’est en tout cas une idée nouvelle. Dans la crise des Savings & Loans [les caisses et banques d’épargnes], il y avait eu reprise directe des actifs des caisses d’épargne par la Resolution Trust Corporation (fonds de defaisance). Nul doute que ce nouveau plan sera examiné de très près en termes de partage de risques et des profits éventuels. Il y a cette crainte diffuse d’une mutualisation des pertes et d’une privatisation des profits. Mais je suis sûr que le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, veillera à une répartition équitable des risques financiers… »
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