Le 21 janvier 2008 (Nouvelle Solidarité) - « C’est un krach » écrit aujourd’hui Le Figaro : « Depuis le 1er janvier, les valeurs petites et moyennes de la Bourse de Paris ont chuté de plus de 16 %. De quoi donner des sueurs froides aux sociétés de gestion qui ont massivement investi sur ce segment de la cote. »
Suite à la baisse enregistrée depuis trois ou quatre mois, et surtout depuis le début de l’année, les clients d’un des gestionnaires les plus importants de la place de Paris, Richelieu Finance, se retirent des investissements en actions. Richelieu Special a vu son actif net fondre de plus de 2 milliards d’euros fin novembre à 1,36 milliards au 17 janvier. Si, suivant les conseils de Rothschild & Cie, Richelieu Finance tente de rassurer en annonçant « un rapprochement avec un très grand acteur européen » sans pour autant en préciser l’identité, ses « mésaventures vont agiter la place dans les jours à venir ».
En ce qui concerne les grands groupes supposés « intouchables », les déboires de la Société Générale sont connus de tous. Mauvais perdant, Bear Stearns la voit comme celle courant le plus de risques parmi les banques françaises. La chute de 8,24 % de ses actions sur les marchés vendredi n’était pas le résultat d’une phrase maladroite de Christian Noyer à l’International Herald Tribune, mais en rapport avec les pertes spectaculaires du Ambac Financial (-72 %), un des principaux rehausseurs du crédit hypothécaire à risque du marché américain.
La Société Générale, selon les spécialistes, est « exposée à hauteur de 4,8 milliards d’euros au compartiment des créances obligataires collatéralisées (CDO) et de 550 millions d’euros à celui des véhicules de titrisation RMBS ».
En bref, à moins d’une réorganisation d’urgence de tout le système financier international selon les lignes proposées par Lyndon LaRouche aux Etats-Unis et Jacques Cheminade en France, le nuage des subprimes continuera à porter l’orage d’une désintégration généralisée.