10 août 2009 (LPAC) — La réforme de la santé d’Obama a été la goutte qui a fait déborder le vase. Dictée par la clique d’économistes comportementalistes nazis qui conseillent le président américain, elle vise à mettre la santé américaine sous la dictature d’un comité d’experts (Independant Medicare Advisory Commission ou IMAC) chargé de gérer à la baisse les dépenses et le rationnement des soins.
Déjà frappé par l’éviction de sa maison et fragilisé par un chômage qui explose, le citoyen américain comprend intuitivement que cette réforme est une menace mortelle de plus pour sa vie et sa santé. Obama, pensent-ils est un danger et les membres du Congrès qui lui ont fait la courte échelle ne sont que des lavettes.
Comme résultat, depuis le début du mois d’août des milliers de citoyens américains accourent comme un seul homme et en masse aux « town hall meetings », ces rencontres informelles organisées lors de la période estivale dans chaque circonscription entre les élus et leurs électeurs. Animés par « une rage rationnelle », ces citoyens y interpellent violemment les élus, qu’ils soient démocrates, républicains ou indépendant, nouveaux ou anciens, sur le droit à la santé pour tous et surtout la leur.
Dépassés par cette contestation que Lyndon LaRouche estime inarrêtable et similaire au processus de « grève de masse » ou de nouveau « Pearl Harbor », les démocrates, qui savent très bien qu’ils sont contestés par leur propres rangs, tentent en vain de faire croire qu’il ne s’agit là que d’une meute organisée par quelques têtes brûlées isolées de l’ultra-droite conservatrice qui s’amuse à saboter d’une façon systématique et par des mises en scène tout débat « honnête ».
Ce fut notamment l’explication un peu légère qu’a présentée sur la chaîne CNN la tête de la fraction démocrate au Sénat, Dick Durbin pendant l’émission State of the Union, parlant d’une « opposition orchestrée ».
John King, l’animateur de l’émission, a fait voler brutalement en éclat cette interprétation des faits. King n’a pas hésité à interrompre le sénateur au milieu d’une phrase en disant : « Permettez-moi de vous demander quelque chose, permettez-moi de vous interrompre : Sénateur, y a-t-il quelque chose de mauvais à cela ? Ce pays a été fondé suite à tout une série d’évènements, y compris la Boston Tea Party [*] qui a eu lieu dans ma ville d’origine, où les gens s’étaient organisés et suivaient un plan préétabli. Ils avaient prévu d’aller à un endroit précis et de semer la pagaille (raise hell). Il y a-t-il quelque chose de mauvais à cela ? »
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[*] La Boston Tea Party fut une révolte politique à Boston, la capitale de la Colonie de la baie du Massachusetts, contre le Parlement britannique en 1773. Contestant une taxe injuste à l’encontre des colonies américaines, soixante Bostoniens grimpèrent à bord de trois navires Britanniques costumés en Amérindiens et jetèrent 45 tonnes de thé par-dessus bord.
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