Le parti du travail humainTel. 01 76 69 14 50

22 mars - Conférence internationale de l’Institut Schiller Lire 21 mars - Entretien avec le professeur Renaud Piarroux Lire 21 mars - Travail humain Lire
AccueilActualités

Renflouement des banques et « intégration européenne » : Merkel coincée par la Constitution allemande

21 juin 2012 (Nouvelle Solidarité) – Le 19 juin, à dix jours du vote au Parlement allemand sur la ratification du traité instituant le Mécanisme européen de stabilité (MES) prévu pour le 29 juin, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe a rendu son jugement très attendu. La plus haute autorité juridique allemande affirme que le Parlement devra, à l’avenir, être informé « le plus tôt possible » de toutes négociations internationales telles que le traité sur le MES, et devra pouvoir y participer avant que le gouvernement ne signe.

Même si ce jugement ne s’applique pas explicitement à la ratification du traité instituant le MES en tant que telle, il implique néanmoins que le gouvernement d’Angela Merkel a violé la loi constitutionnelle allemande en décidant de s’engager dans le MES en février 2011, sans la participation du Parlement allemand.

Le Parti vert avait décidé de saisir le tribunal suite à la signature de ce traité, estimant que le gouvernement avait violé l’article 23 de la Constitution allemande régissant tout transfert d’autorité entre la République fédérale et l’Union européenne. Le gouvernement s’était défendu en arguant que le MES avait été décidé dans le cadre d’un traité international et que par conséquent l’article 23 ne s’appliquait pas, puisqu’il ne s’agissait pas d’une question traitant de l’intégration européenne.

La Cour de Karlsruhe a rétorqué que s’il est vrai que le traité a été négocié dans le cadre du droit international et non pas européen, il accorde néanmoins de nouveaux pouvoirs à la Cour de justice européenne et à l’UE pour gouverner la mise en œuvre de l’aide financière aux pays européens en difficulté, qui elle fait partie du programme d’intégration institué par les traités européens.

Le juge Andreas Vosskuhle qui préside le tribunal, a qualifié la décision d’« étape importante dans une série de décisions de la Cour visant à renforcer la responsabilité du parlement national dans le cadre de l’intégration européenne ».

Mais si ce jugement réaffirme le rôle du Parlement allemand face à des institutions européennes de plus en plus totalitaires, ses conséquences pour le vote du 29 juin ne sont pas encore claires, car tout dépendra du courage des membres du Bundestag, qui devront décider s’il doit s’appliquer à la ratification du MES ou non.

En principe, les membres du Bundestag peuvent en toute légitimité refuser de ratifier le traité, sur la base qu’il n’a aucun fondement légal, mais on s’attend à ce que les Verts et le SPD utilisent le jugement pour obtenir des concession du gouvernement Merkel sur les eurobonds, ou encore sur une taxe sur les transactions financières (TTF), en échange de leur accord pour ratifier le traité.

Le Président du groupe SPD au Bundestag Thomas Oppermann a ainsi salué la décision, disant qu’elle doit être « intégrée et s’appliquer au processus législatif en cours sur le MES et le Pacte fiscal ». Merkel a besoin du soutien du SPD car plusieurs députés de son propre parti vont très certainement voter contre la ratification.

La chancelière se trouve de toute manière coincée par ce jugement pour les négociations en cours et à venir sur l’Espagne et la Grèce, car elle a demandé que toute mesure de renflouement supplémentaire des pays-membres de l’Europe ou de leurs banques (comme le projet d’union bancaire européenne) soit accompagnée d’une plus grande intégration européenne, de manière à saper le pouvoir des parlements nationaux et instaurer des mesures d’austérité sans avoir besoin de leur consentement.

Il va de soi qu’il ne s’agit pas d’une question allemande uniquement. Il revient également aux autres pays européens de décider si la démocratie représentative a encore un sens en Europe, ou bien si le renflouement inconditionnel des banques d’affaires doit être poursuivi à tout prix, et plus particulièrement au détriment des peuples.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?

Pour afficher votre trombine avec votre message, enregistrez-la d’abord sur gravatar.com (gratuit et indolore) et n’oubliez pas d’indiquer votre adresse e-mail ici.

Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

  • CV • 22/06/2012 - 00:18

    Pourquoi devrions nous faire confiance aux "socialistes", puisque par leur abstention au vote sur le MES, entre autres, le texte a été voté ! Le fait de voter ce type de loi signifie en clair, passer outre les lois constitutionnelles, c’est évident ! Alors, lorsque l’on dit que Hollande a tous les pouvoirs sauf celui de changer les lois constitutionnelles, on se moque du monde( foutage total de gueule !), car en réalité les socialos, à part justement intervenir en "défaveur" du peuple français, ne ferons rien d’autre que de supprimer pas à pas, à la méthode fabian, voir selon les circonstances, à la "méthode"accélérée, les droits constitutionnels ! Dire que Merkel a violé la loi constitutionnelle allemande est vrai, mais cela s’apparente à une blague. Qui ne le fait pas en ce moment ? Obama ? Cameron ? etc...Aussi, le problème auquel nous devons faire face est de transpercer le mur terrible de la "crédulité" cynique, égoïste, ignorante, passive voir mourante ambiante pour (re)venir aux vrais principes d’évolution et de survie réussie de notre espèce ! Cela veut dire, en tout premier lieu, ré-adopter immédiatement la loi de séparation bancaire, le Glass-Steagall Act, à l’échelle Nationale et internationale ! Les systèmes "Volker", "Vikers" ne sont que de vulgaires moyens de repousser le moment fatidique de la faillite réelle du système, autant faire comme Mrs Larouche et Cheminade en créant avec les yeux du Futur notre action d’aujourd’hui !

    Répondre à ce message

  • petite souris • 21/06/2012 - 22:11

    Angela Merkel a violé la loi constitutionnelle allemande
    Rien que cela !
    Elle n’a que faire de la démocratie, comme les autres chefs d’état puisque le renflouement inconditionnel des banques d’affaires doit être poursuivi à tout prix, et plus particulièrement au détriment des peuples.

    Le taux d’abstention lors de législatives ainsi que celui des votes blancs ou nuls est significatif du fait que nos compatriotes n’ont plus confiance dans leurzélites plus précisément dans ce qu’ils disent ou font !!!!!!!!!!!!

    Répondre à ce message

Déplier les commentaires||Replier les commentaires
Vous souhaitez aider ? Adhérer, faire un virement mensuel, participer à un stand militant ? Prenez contact avec nous.

Réparation, Reconstruction, Refondation
25 May 2020
Feuille de route S&P
Réparation, Reconstruction, Refondation
Approfondir

Refonder l’Europe

L’Europe n’est pas l’Union européenne (UE) ! L’UE est devenue la caricature destructrice de ce que devrait être une Europe progressant dans l’intérêt mutuel des peuples et des nations qui la composent. C’est pourquoi il faut la dissoudre.

En savoir plus
Renflouement, austérité, hyperinflation : le triangle de la mort
7 juin 2012
Actualités
Renflouement, austérité, hyperinflation : le triangle de la mort
Crise de l'euro : la cavalerie financière à la « rescousse » de l'Espagne
15 juin 2012
Actualités
Crise de l’euro : la cavalerie financière à la « rescousse » de l’Espagne
Une « union bancaire », dernière cartouche de l’oligarchie pour éviter Glass-Steagall ?
7 juin 2012
Brèves
Une « union bancaire », dernière cartouche de l’oligarchie pour éviter Glass-Steagall ?

Don rapide

Pour quoi se bat  ?

« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

» Voir le projet complet

en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

Participez à l'effort politique !

Adhérez à S&P, devenez éducateur et créateur de la Nation

Au cours des élections présidentielles précédentes, de 2012 et 2017, nous avons entrouvert une porte, car nous avons été les seuls à poser les défis qui sont devant nous.

Nous rentrons dans un monde tout-à-fait instable, dangereux, et sans majorité politique.
Un monde qui peut rentrer en crise à tout moment, y compris avec un risque de guerre.

En adhérant à Solidarité & progrès, en apportant vos moyens financiers et humains, nous pourrons ensemble franchir le seuil de la porte et faire ce qui est nécessaire.
Aller vers un futur qui soit vivable, meilleur, plus juste.

Jacques Cheminade
Faire un don et adhérer plus tard