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Quinze ans plus tard, la justice rode autour d’Edouard Balladur et de Nicolas Sarkozy

26 avril 2010 (Nouvelle Solidarité) – Comme dans le célèbre poème de Friedrich Schiller, Les grues d’Ibykus, des messagers témoins de graves injustices reviennent souvent des années plus tard sur les lieux de crime, hanter les coupables avant de les faire tomber dans les filets de la justice.

Il a fallu 15 ans pour que la justice s’intéresse aux comptes de campagne d’Edouard Balladur en 1995. Pourtant, des voix s’étaient déjà élevées pour dire que ni les comptes d’Edouard Balladur, ni ceux de son frère ennemi, Jacques Chirac, n’étaient conformes à la loi de financement de la campagne présidentielle.

Dans son ouvrage, « L’affaire Dumas », paru en 1998, le journaliste Hervé Gattegno évoque l’étonnement de la juge Eva Joly lors d’une perquisition, en découvrant les originaux des comptes de la campagne présidentielle de 1995 de Jacques Chirac et d’Edouard Balladur, conservés dans le coffre fort du bureau de Roland Dumas. Ces originaux, selon Gattegno, « avaient soulevé d’importantes objections », chez les fonctionnaires du Conseil chargés de vérifier les comptes de campagne, qui avaient constaté « que leurs dépenses avaient été minorées de plusieurs millions de francs sous des prétextes divers ». Gattegno rapporte le dilemme de la Cour : «  Pouvait-on remettre en cause la décision du suffrage universel pour une querelle de chiffres ? Non. Mais la haute juridiction a le pouvoir de "rejeter" officiellement le compte d’un candidat, lui infligeant ainsi une sanction politique, tout en le privant après coup de l’aide apportée par l’Etat au financement des campagnes. »

Gattegno explique que plutôt que de punir les coupables, une « phase de négociations discrètes s’était alors engagée entre le Pavillon Montpensier, siège du Conseil, et les Etats-majors des deux candidats de droite, dont l’un était déjà élu… Il s’agissait de les aider à établir une nouvelle version – irréprochable – de leurs comptes respectifs, de sorte que le Conseil constitutionnel puisse les valider. (…) Les comptes furent ainsi rétablis, puis certifiés, au mois d’octobre 1995. » Gattegno note sournoisement qu’en souvenir de cette période où il s’était montré magnanime, Roland Dumas avait décidé de garder à tout hasard les originaux !

Mais voici donc que l’histoire est en train de rattraper Edouard Balladur et Nicolas Sarkozy. Depuis quelques temps, elle se bouscule même pour devenir une affaire d’Etat.

Début février, suite à une plainte déposée par les familles de 11 français tués dans l’attentat de Karachi en 2002, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour entrave à la justice et pour corruption, notamment contre le club politique présidé par M. Balladur. Quels rapports entre ces choses, les comptes de campagne d’Edouard Balladur dans la présidentielle de 1995, la responsabilité de Nicolas Sarkozy en tant que ministre de Budget de Balladur et directeur de sa campagne, et l’attentat contre les Français travaillant pour la Direction des constructions navales à Karachi ? L’hypothèse du juge d’instruction Marc Trévidic, est que l’attentat suicide de Karachi a été un acte de représailles contre les autorités françaises qui ont refusé d’honorer les commissions dues à des factions pakistanaises, suite à un contrat de vente de 3 sous-marins passé par le gouvernement d’Edouard Balladur avec le Pakistan, en 1994. Des rétro-commissions devaient permettre à Edouard Balladur de financer sa campagne présidentielle en 1995. Or, Edouard Balladur ayant perdu l’élection, la Présidence de Jacques Chirac a décidé d’annuler, en 1996, le paiement de ces commissions, provoquant l’ire des Pakistanais qui s’en seraient alors pris au personnel de la DCN travaillant à Karachi.

Le dossier de Libération d’aujourd’hui va cependant beaucoup plus loin. Des documents inédits permettent à ce quotidien de dire que pour ce qui est des commissions auxquelles ce contrat a donné lieu et qui étaient « légales » à cette époque, « deux intermédiaires » ont été imposés par les balladuriens. Ils auraient reçu au moins 54 millions de francs, le 2 juin 1995, dans le cadre d’un accord prévoyant le versement global de 216 millions de francs de commissions sur douze mois. Il s’agit de Ziad Takieddine et d’Abdulrahman el-Assir, qualifiés par Me Olivier Morice, l’avocat des familles des victimes de Karachi, de personnages « sulfureux », au cours d’une conférence de presse aujourd’hui.

Ensuite, Libération déclare avoir obtenu des documents bancaires portant sur la campagne présidentielle d’Edouard Balladur, émanant des comptes de son association de financement de la campagne présidentielle, l’Aficeb, dans l’agence du Crédit du Nord qui gérait le compte par lequel passaient les recettes et les dépenses du candidat. Selon Libération, les relevés des comptes datés du 26 avril 1995, montrent que l’Aficeb aurait encaissé ce jour-là 10 millions de francs en liquide en une seule fois et sans justificatif sérieux ! Sur le bordereau bancaire, il a été mentionné que l’argent provenait des collectes effectuées lors des meetings électoraux. Mais, fait étrange, la moitié des coupures étaient de 500 francs ! Au total, dit Libération, cette somme représentait 20% de la totalité de recettes mentionnées dans le compte de campagne d’Edouard Balladur. Pourtant, souligne le journal, « le 11 octobre 1995, le Conseil constitutionnel, présidé alors par Roland Dumas, avait définitivement validé les comptes du candidat Balladur, dans une délibération qui ne fait aucune mention au versement des 10 millions ».

Pourtant, dans cette même élection, un candidat avait vu son compte de campagne rejeté. C’était Jacques Cheminade qui, avec 4,7 millions de francs de dépenses avait été celui qui avait le moins dépensé, moins de la moitié du montant des surprenantes liquidités déposées par la campagne d’Edouard Balladur ! Contre ce candidat là, un jugement politique, impitoyable cette fois-ci, est tombé. Non seulement son compte fut rejeté, sur la base d’une argumentation juridique plus que contestable, mais sans que le Conseil l’ait mentionné dans sa décision, ses biens furent saisis pour rembourser le million de francs avancé par l’Etat à chaque candidat pour démarrer sa campagne.

Quinze ans après ces faits, la République française étant devenue ce qu’elle est, nous ne pouvons que nous réjouir de voir voler de toutes leurs forces ces nouvelles grues d’Ibykus !

Et sans doute il se trouvera maintenant de courageux journalistes pour se demander pourquoi, au mépris des principes de la République, un marteau pilon fut utilisé pour tenter d’écraser celui que l’on décrivait par ailleurs comme un inopportun moustique.


Pour connaître le cas Cheminade :


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  • petite souris • 30/04/2010 - 11:26

    J’espère que cette affaire va éclater enfin.

    Et que par conséquence, "l’affaire" de Jacques Cheminade remonte au grand jour et que Justice lui soit enfin rendue !

    Répondre à ce message

  • matière invisible • 26/04/2010 - 21:41

    LIBERATION : journal de Rothschild (Red Schield, écusson rouge).
    Veulent-ils pousser la gauche pour les présidentielles pour faire croire qu’une vraie alternative politique existe ?

    Répondre à ce message

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