26 novembre 2008 (Nouvelle Solidarité) – En attendant un « vrai » nouveau Bretton Woods capable de la remettre en marche, l’économie réelle est condamnée à l’asphyxie.
En France, les secteurs du bâtiment et de l’automobile sont durement frappés par la crise, comme le montrent les chiffres qui viennent d’être publiés. Selon le ministère du Développement durable, la vente de logements neufs a chuté de 44% à la fin du troisième trimestre, sur un an. Or cette activité représente la moitié du chiffre d’affaires du secteur du bâtiment. De plus, sur les huit premiers mois de 2008, les dépôts de bilan ont augmenté de près de 20%. La Fédération française du bâtiment (FFB) anticipe un repli de 6% en 2009 pour l’ensemble du secteur tandis que les mises en chantier devraient chuter de 13,7% en 2009. Le bâtiment risque de perdre entre 25000 et 30000 emplois.
Dans l’automobile, la panique gagne du terrain. Pour l’ensemble de l’Europe, les ventes de voitures ont dégringolé de 14,5% rien qu’en octobre. Alors que l’industrie automobile était jusqu’ici exemplaire pour sa politique de « zéro stock », obtenue grâce à une gestion en « flux tendus », François Fillon s’inquiète à juste titre que plus d’un million de voitures neuves encombrent les parkings des grands constructeurs français.
Selon Le Figaro, Renault a réduit sa production de 25% au dernier trimestre, comparé à l’année dernière. PSA Citroën diminue également ses cadences européennes d’au moins 20%.
Catastrophé, Michel Gornet, directeur général adjoint en charge des fabrications et de la logistique chez Renault, cité dans Le Figaro, a déclaré qu’« on va bientôt arriver à une date où il sera impossible de programmer des coupes de production, parce qu’il n’y aura plus de production… »
Les arrêts temporaires des sites de production ont immédiatement provoqué l’arrêt et le non renouvellement de nombreux contrats intérimaires.
Financièrement, une telle chute des ventes entraînera à terme des problèmes de trésorerie. Quelques vautours survolent déjà ce qu’ils voient comme leur proie. Selon une étude du Crédit suisse, Renault serait le constructeur européen le plus à risque, suivi de PSA Peugeot-Citroën, Fiat, puis Volkswagen, BMW et Daimler. Autre pays particulièrement touché, l’Espagne. Les ventes baissent de plus de 30% depuis plusieurs mois et le pire est à venir. « Sur les trois derniers mois de l’année, nous calculons que ce marché connaîtra une baisse des ventes comprise entre 45% et 55% » par rapport à la même période de 2007.
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# moi
• 27/11/2008 - 09:46
Cela devait arriver, Sarkozy a volontairement empêcher les gens de consommer en les réduisant à la pauvreté. Il a détruit la France volontairement en suivant des directives imbéciles et cruelles pour certains bien sûr
# zaza
• 27/11/2008 - 21:17
A force de fabriquer plus qu’il n’en faut , de baisser les salaires des travailleurs en laissant crever de faim et de misère l’autre partie du globe : voilà ce qui arrive.
Et bien les patrons du bâtiment et de l’automobile en France, qu’attendez vous pour profiter de la mondialisation ? qu’attendez vous pour baisser vos marges ? Conseils d’amie : n’hésitez pas à faire des milliers de kilomètres pour vendre vos services ...
Seriez-vous devenus, à votre tour , aussi indécrottables que les chômeurs ? ;-)
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Amis du soir, bonsoir
# matière invisible
• 27/11/2008 - 22:55
Pour changer le système monétaire en Europe dans le bon sens, faut-il que chaque pays retrouve son ancienne monnaie ou peut-on garder l’Euro ?
Pour information, une vidéo de 4 min 30 s comparant l’UE au block soviétique.
http://www.dailymotion.com/search/illuminati/video/x7jgl0_union-europenne-block-sovtique_news
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