25 avril 2008 (Nouvelle Solidarité) – Dans une tribune dévastatrice parue dans Libération le 25 avril, Laurent Dispot, rédacteur à la Règle du Jeu, porte un sérieux coup au romantisme dominant au sujet de « sa sainteté » le Dalaï Lama.
Sous le titre « Le dalaï-lama et l’honneur nazi », Dispot narre en détail l’histoire du champion SS d’alpinisme Heinrich Harrer, envoyé en 1938 par Hitler et Himmler en personne pour « s’infiltrer au Tibet, en accord avec les ministres régents du dalaï-lama enfant, pour devenir précepteur de celui-ci. En pleine guerre d’agression contre la Chine japonaise, il s’agit de conquérir Lhassa comme noeud stratégique sur l’axe Berlin-Tokyo. 2008 est l’anniversaire de la ’reconnaissance’ par Hitler en 1938 de la stratégie de morcellement de la Chine menée par le Japon. Autrement dit la Mandchourie occupée par l’envahisseur fasciste ».
Dispot démasque le SS Harrer, qui dans son rapport de mission Sept ans au Tibet (transformé en un film produit à Hollywood par Jean-Jacques Annaud), tord le coup à la réalité et exhibe sa « fascination pour le “führerprinzip” impitoyable du théocratisme lamaïque ».
L’auteur s’offusque à juste titre que « encore ces jours-ci », le Dalaï Lama « ne cesse de ressasser son remerciement à un SS d’avoir été son “initiateur à l’Occident et la modernité” ».
« En acceptant ce discours, des Occidentaux et des modernes se font citoyens du déshonneur, » conclut Dispot.
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