27 septembre 2007 (LPAC) - Le 18 septembre, Lyndon LaRouche a lancé un appel urgent en soutien à la proposition du président israélien Shimon Peres pour ouvrir des pourparlers directs entre Israël et la Syrie. Il recommande avec force que la pierre angulaire d’un accord de principe entre les deux pays soit un grand projet visant à accroître les ressources en eau potable de la région grâce au dessalement de l’eau de mer par les techniques nucléaires civiles. « N’est-il pas temps » a-t-il lancé « pour un projet solide de dessalement nucléaire ? Est-ce que pour ça la Syrie n’est pas un partenaire idéal pour Israël ? »
Depuis un an, presque tous les pays de la région ont entrepris des démarches en vue d’installer des réacteurs nucléaires capables de leur fournir de l’énergie et de l’eau.
- En Août, le ministre israélien des infrastructures Benjamin Ben Eliezer a annoncé l’intention d’Israël de construire un réacteur en coopération avec un pays voisin. L’obstacle majeur pour Israël est le fait qu’elle n’a pas encore signé le traité de non-prolifération et demeure, avec quelque 200 têtes nucléaires militaires, en quelque sorte une puissance nucléaire « non-déclarée » Néanmoins, Israël négocie actuellement avec le Groupe des Fournisseurs Nucléaires de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) en vue d’obtenir une dérogation sur les contrôles du GFN, dérogation semblable à celle proposée par Washington à l’Inde. Cependant, ce traitement de faveur ne deviendra discutable que dans le contexte de pourparlers de paix régionales aboutissant à une coopération concrète entre partenaires.
- La Jordanie, qui a signé la paix avec Israël, par la voix de son Comité pour la stratégie nucléaire, a fait connaître son intention de construire une centrale nucléaire d’ici 2030. Elle dispose de gisements d’uranium utilisable dans ce but.
- L’autre pays qui a un accord de paix avec Israël, c’est l’Egypte. L’étude de faisabilité pour une centrale nucléaire de dessalement a été menée à bien en 2006 permettant l’installation d’une centrale nucléaire de dessalement à El Dabaa sur la côte Méditerranéenne. L’Egypte compte finir la construction de cette centrale de 1.000 mégawatts en 2015.
- La Syrie, qui souffre d’une pénurie grave d’électricité envisage d’obtenir une centrale nucléaire depuis une dizaine d’années. En 2003, des discussions dans ce sens ont eu lieu avec la Russie pour une centrale nucléaire de dessalement, pour un montant de deux milliards de dollars, pour fournir de l’énergie et de l’eau. Ces plans ont dû être rangé au placard à cause de la politique agressive de l’Administration Bush/Cheney à l’encontre de l’Iran et la pression américaine sur la Russie pour sa participation à la construction de la centrale de Bushehr en Iran.
Tous ces projets sont des points d’ancrage importants pour un plan régional ambitieux comme LaRouche l’avait imaginé à partir de 1975 avec son « plan Oasis. » Il s’agissait de fonder des « nuplexes », des nouvelles villes organisées autour de complexes agro-industriels intégrés combinant production d’énergie pour l’industrie et l’infrastructure avec la production de ressources en eau pour la population et l’irrigation en agriculture. Couplé à réseau intercontinental d’infrastructures de transports, le plan Oasis pourrait stabiliser la région et garantir une paix durable.
Défendu par LaRouche depuis trente ans, ce projet est parfaitement réalisable et reste d’une actualité brûlante. Il suffirait que le Congrès américain force le départ de Dick Cheney pour enlever l’obstacle principal de la paix dans la région.