25 octobre 2008 (Nouvelle Solidarité) — C’est la question qu’évoque Le Figaro d’aujourd’hui. Car si la crise financière a fait voler en éclat bien des certitudes, un des derniers piliers du système commence à trembler : celui qui impose que, quoi qu’il arrive, il faut garder les Bourses ouvertes.
Cependant, note le quotidien, « en gelant provisoirement les cours des actions, on enrayerait la spirale infernale dans laquelle la baisse entraîne la baisse, puisque certaines institutions financières et fonds de placement sont contraints de reconstituer leurs réserves, et donc de vendre, à mesure que la valeur de leurs placements diminue ».
C’est évidemment une idée qui donne des sueurs froides aux opérateurs. Surtout quand on sait qu’une telle éventualité fut envisagée récemment par Rome et même Londres, le temps de mettre en place leurs plans de sauvetage des banques.
L’idée n’est pas bonne en soi, estime Le Figaro, pour qui la mesure équivaut à casser le thermomètre sans traiter la maladie.
Il est vrai que le fameux banking holiday imposé par Franklin D. Roosevelt en 1933 ne fut qu’un élément d’un plan d’ensemble comprenant la mise en banqueroute organisée de l’ensemble du système bancaire américain au profit d’un New Deal de relance industrielle.
Pourtant, le danger d’une nouvelle vague de faillites en chaîne de hedge funds ramène rapidement l’idée sur la table. « Aura-t-on le choix ? L’économiste américain Nouriel Roubini, très écouté pour avoir mis en garde contre une crise dès l’hiver 2006, a déclaré jeudi : ‘Ne soyez pas surpris si les autorités devaient, dans les jours à venir, fermer les marchés pour une semaine ou deux.’ Sa théorie est que la panique actuelle crée un risque systémique majeur du côté des hedge funds.Impensable il y a peu, la fermeture des marchés est donc devenue une possibilité évoquée au grand jour »
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