Le parti du travail humainTel. 01 76 69 14 50

25 mai - Réunion sur ce qu’on nous cache à propos du Cannabis Lire 22 mai - L’Intelligence Artificielle, arme de paix ou de guerre ? Lire 17 mai - La France face au cauchemar Lire
AccueilActualités

Plus intelligent que les Verts, le Rover martien Curiosity préfère le nucléaire !

28 novembre 2011 (Nouvelle Solidarité) – Pari réussi. Samedi, à 16h02, une fusée Atlas V de la NASA a lancé depuis Cap Kennedy en Floride une nouvelle mission vers Mars, la Mars Science Laboratory (MSL). Alors qu’il s’agit d’une étape décisive dans l’exploration spatiale, Obama, pourtant fasciné par les assassinats ciblés à coup de drones, n’a pas daigné se déplacer pour l’occasion.

Après avoir parcouru les 570 millions de kilomètres qui nous séparent de la planète rouge, elle y déposera dans neuf mois, en août 2012, le dernier bijou de la technologie spatiale : le Rover martien Curiosity, qui, avec ses 899 kg, est le plus grand robot jamais déposé sur Mars.

Si tout se passe bien, ce Rover, de la taille d’une grosse voiture, se posera près du cratère Gale, un site vieux de 3,5 milliards d’années qui laisse apparaître des milliers de strates géologiques dont l’exploration nous permettra de rechercher des traces d’eau, présentes ou passées, voire des indices signalant la vie, en bref, de sonder l’histoire géologique de la planète et de préparer l’arrivée de l’homme.

Alors que ses deux prédécesseurs carburaient au solaire, les scientifiques ont préféré équiper Curiosity d’un moteur nucléaire. Vue la densité du travail à effectuer sur place, ils ne pouvaient plus se payer le luxe d’une énergie intermittente et à rendement énergétique trop faible. Une petite leçon sur le rapport direct qui existe entre densité de flux énergétique et le travail potentiel que l’on peut fournir, une leçon dont nos politiques ont tant besoin.

Rien que les températures extrêmes sur Mars (entre -90°C et 0°C), obligent Curiosity à disposer d’un minimum d’énergie pour maintenir les instruments de mesure à des températures raisonnables, en particulier pendant le long hiver martien. Les scientifiques de la NASA admettent volontiers que les Rovers précédents ont souvent manqué d’énergie pour accomplir leurs tâches. Rappelons également que la poussière martienne couvre fatalement les panneaux solaires, bien qu’il est arrivé qu’un coup de vent soudain balaye cette poussière et provoque la remise en marche du système.

Pour échapper à cette technologie hasardeuse, la NASA a donc équipé Curiosity d’un générateur thermoélectrique à radio-isotope (Multi Mission Radioisotope Thermoelectric Generator – MMRTG, ou GTR en français).

En réalité, il s’agit d’une « batterie nucléaire » qui produit 120 watts d’électricité à partir de la chaleur résultant de la désintégration radioactive de matériaux riches en un ou plusieurs radio-isotopes, ici 4,8 kg de dioxyde de plutonium enrichi au plutonium-238. La chaleur est ensuite convertie en électricité à travers des couples thermoélectriques.

De tels générateurs sont mis en œuvre pour alimenter en électricité des équipements requérant une source d’énergie stable et fiable capable de fonctionner de façon continue sur plusieurs années sans maintenance directe — typiquement pour des applications militaires, sous-marines ou en milieu inaccessible, y compris pour des simulateurs cardiaques ou des phares isolés sur les côtes russes.

En vérité, depuis 50 ans, puisque la puissance reçue du Soleil décroît rapidement à mesure que l’on s’éloigne du centre du système solaire, le plutonium est le carburant de toutes les missions, robotisées ou pas, de la NASA – qu’il s’agisse, à la fin des années 1970, de Voyager s’élançant de plus en plus loin du Soleil, vers Saturne et Jupiter, ou, plus récemment, des sondes Galileo, Cassini, voire de la mission New Horizon à destination de Pluton. Soulignons donc une fois de plus que sans énergie nucléaire, pas d’avancée en matière d’exploration spatiale !

Grâce à cette source d’énergie fiable, Curiosity, piloté à distance par une équipe de scientifiques sur Terre, sera plus autonome, opérationnel la nuit et durant le long hiver martien, et vivra plus longtemps – au minimum deux ans, voire cinq fois plus. Le Rover se déplacera à 30 km/h et pourra parcourir au minimum 100 km durant son existence, mais peut-être dix fois plus.

Un laboratoire de rêve

Puisque Curiosity ne reviendra pas vers la Terre, il est conçu comme un laboratoire mobile miniature haut de gamme apte à analyser tout ce que son bras télescopique peut ramasser. Déjà, avant d’atterrir, il filmera le contexte géologique du site. Ensuite, une fois posé, une caméra haute définition (MastCam) donnera des images stéréographiques de l’environnement immédiat du véhicule et des échantillons ramenés par le bras du robot équipé d’une foreuse.

Mais Curiosity est équipé de dix « yeux » permettant de voir au-delà du sensorium humain. D’abord, une grande première, un laser ChemCam (chemistry camera, caméra de chimie) permettra, à quelques mètres de distance, durant 55 milliardièmes de seconde, sur un diamètre allant de 0,3 à 0,6 mm, de faire fondre une roche-cible. L’image du matériau ainsi réchauffé sera transmise, via un minitélescope, à des spectromètres qui analyseront et détermineront la composition de l’échantillon. Une part importante de ce système a été fournie par l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (Irap) de Toulouse. Le Muséum d’histoire naturelle de Paris participe lui aussi à sa façon à l’aventure, puisqu’un échantillon de ses collections a décollé pour la planète rouge. Il s’agit d’une petite macusanite du Pérou (verre volcanique naturel choisi car contenant de l’eau, du lithium, de l’arsenic et du bore) servant de cible de calibrage pour contrôler le bon fonctionnement du ChemCam.

A cela s’ajoute un spectromètre à rayons X, fourni par l’Agence spatiale canadienne, pour mesurer la teneur relative des différents éléments chimiques dans les roches martiennes ainsi que deux suites d’équipements pour analyser les échantillons ramenés par le bras du robot. Un premier laboratoire embarqué (Sam) est conçu pour détecter et analyser les matières organiques dans le sol. Il est constitué de 3 instruments : un chromatographe en phase gazeuse, un spectromètre de masse, et un spectromètre laser accordable. Le Latmos (Laboratoire atmosphère, milieux, observations spatiales), situé à Paris et dans les Yvelines, a conçu la partie chromatographie en phase gazeuse. Autre dispositif dans le ventre du Rover, le CheMin, un instrument qui, par diffraction et fluorescence des rayons X, va identifier et quantifier les minéraux présents dans les échantillons de roches collectés par le bras du robot.

Sur le côté du Rover se trouve un émetteur-détecteur de neutrons (Dan), dont le rôle est de mesurer la présence d’hydrogène sous la surface du sol, signe de la présence éventuelle d’eau. L’instrument est fourni par l’Agence spatiale russe. Un autre appareil (Rad) est chargé de détecter toutes les particules qui frappent le sol martien, en provenance du soleil ou du rayonnement cosmique, une recherche essentielle pour de futures missions humaines sur Mars. Le Rover dispose en plus de sa propre station météo, le Rems, conçu par le ministère espagnol de l’Education et de la Science. La station mesure la pression, la température, les vents et les niveaux de radiation ultra violets.

Toutes ces technologies, il faut l’admettre, permettent à l’homme de voir au-delà de ses sens. Cependant, comme le disent la plupart des techniciens et des scientifiques qui ont élaboré le programme, aucun robot ne remplacera la présence humaine qu’ils souhaitent de leurs vœux. Pas seulement sur Mars, mais aussi à la Maison Blanche…

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?

Pour afficher votre trombine avec votre message, enregistrez-la d’abord sur gravatar.com (gratuit et indolore) et n’oubliez pas d’indiquer votre adresse e-mail ici.

Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

  • petite souris • 28/11/2011 - 11:08

    Cette petite curiosity est exceptionnelle en effet !
    Elle est donc le fruit de l’intelligence, de l’imagination créatrice, de la recherche technologique, et de savoirs conséquents et pointus de l’homme.
    La coopération internationale existe dans ce domaine et peut donc exister pour la paix par le développement.

    Qu’Obama ne se soit pas déplacé, que nos médias n’en aient pas parlé, prouvent qu’ils se fichent complétement des capacités de l’homme et de la paix dans le monde.....

    Cherchons l’erreur....................

    Répondre à ce message

Déplier les commentaires||Replier les commentaires
Vous souhaitez aider ? Adhérer, faire un virement mensuel, participer à un stand militant ? Prenez contact avec nous.

Réparation, Reconstruction, Refondation
25 May 2020
Feuille de route S&P
Réparation, Reconstruction, Refondation
Notre impératif extra-terrestre 1 : La Mission
29 avril 2011
Partenaires
Notre impératif extra-terrestre 1 : La Mission
J.Cheminade sur l'accord PS-EELV : « un désastre scientifique »
17 novembre 2011
Notre actu
J.Cheminade sur l’accord PS-EELV : « un désastre scientifique »

Don rapide

Pour quoi se bat  ?

« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

» Voir le projet complet

en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

Participez à l'effort politique !

Adhérez à S&P, devenez éducateur et créateur de la Nation

Au cours des élections présidentielles précédentes, de 2012 et 2017, nous avons entrouvert une porte, car nous avons été les seuls à poser les défis qui sont devant nous.

Nous rentrons dans un monde tout-à-fait instable, dangereux, et sans majorité politique.
Un monde qui peut rentrer en crise à tout moment, y compris avec un risque de guerre.

En adhérant à Solidarité & progrès, en apportant vos moyens financiers et humains, nous pourrons ensemble franchir le seuil de la porte et faire ce qui est nécessaire.
Aller vers un futur qui soit vivable, meilleur, plus juste.

Jacques Cheminade
Faire un don et adhérer plus tard