9 mars 2009 (Nouvelle Solidarité) — « Fonctionnaires : l’Europe brise le tabou des salaires », titre sournoisement le quotidien Le Monde du 8 mars. Dans un véritable retour aux pages les plus noires des années trente, et sous la pression du Fond monétaire international (FMI), plusieurs gouvernements européens imposent des baisses de salaires à leurs fonctionnaires.
Cette politique n’est qu’un remake de la politique d’Heinrich Brüning de 1930, imitée en 1935 par Pierre Laval en France, qui tenta de remédier à la crise par une politique de « déflation » ; autrement dit une baisse autoritaire des salaires. Brüning expliqua qu’entre 1930 et 1931, « les salaires avaient été diminués en moyenne de 20 à 25%, sans que se produisît une seule grève, exception faite de la grève sauvage dans l’industrie métallurgique de Berlin ». Il s’agissait à l’époque « de ramener les salaires, les traitements et le prix de la vie au niveau de 1913 ».
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En Suède, pays du « dialogue social » et du corporatisme fabien, c’est le syndicat de la métallurgie qui a « négocié » lui-même des baisses de salaire de 20% afin « d’éviter » des licenciements secs.
En Lettonie, le gouvernement a imposé brutalement une baisse de 15% des revenus de ses fonctionnaires « dans le cadre du soutien apporté par le FMI et l’UE ». Cette crise d’austérité a provoqué des violentes manifestations et la chute du gouvernement letton. Sous perfusion internationale elle aussi, la Hongrie a supprimé le treizième mois dans la fonction publique et la Roumanie pourrait être obligée de faire de même, si le FMI et les 27 volaient à son secours dans les prochaines semaines.
En Irlande, 120 000 personnes sont descendus dans la rue, après que le premier ministre Brian Cowen ait annoncé, le 3 février, contre l’avis des syndicats, une réduction de plus de 7% du traitement dans la fonction publique, par le biais d’un prélèvement destiné à financer les retraites. « Ce phénomène pourrait faire tache d’huile si la crise s’aggravait encore, en dehors comme en dedans de la zone euro », écrit Le Monde.
Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne (BCE), a appelé les gouvernements « à poursuivre des politiques de dépenses courageuses, en particulier en matière de salaires dans le public ».
Comme le précise Le Monde, pour lui, « l’Irlande, et tous les pays de la zone euro ont intérêt à réduire les salaires, afin de regagner en compétitivité, sans vivre au-dessus de leurs moyens ». Car, estime-t-il, « l’accumulation des pertes relatives de compétitivité et de déséquilibres domestiques nécessite, à un certain moment, d’être corrigée ».
C’est ce cocktail explosif de la planche à billets (Keynes) et de déflation salariale (Laval) qui nous conduira, si rien n’est fait, tout droit dans le mur.
A nous de mettre rapidement une alternative viable sur la table.
Pour creuser le sujet : focus
# pranakundalini
• 10/03/2009 - 11:12
UNE MONNAIE SANS BANQUIERS
Lorsque notre économie coince
Ce ne sont ni les bras pour travailler, ni les désirs/nécessités à satisfaire qui manquent
Mais les moyens d’échanges.
Chacun se retrouve désemparé avec d’un coté une montagne de biens qui ne trouvent pas preneur et de l’autre des gens qui meurent de faim.
La production monétaire est réservée à un petit cartel de banquiers.
Le système monétaire a un vice systémique qui nous conduit régulièrement à des crises.
A ce sujet voir l’excellente vidéo de Paul grignon sur www.bankster.tv
Que faire ?
Comment faire pour
Trouver un moyen de pallier au manque chronique de monnaie qui affecte notre économie.
Pour permettre aux affamés d’accéder à la montagne de nourriture
Comment faire pour créer un moyen d’échange qui ne soit pas une monnaie et qui soit suffisamment souple pour s’intégrer dans le système sans être en infraction avec la fiscalité ou le droit du travail.
De nombreux essais ont été fait dans ce domaine avec plus ou moins de succès.
Le système des SEL est intéressant mais est très vite limité.
La suite sur :http://www.lepost.fr/article/2009/03/10/1451544_une-monnaie-sans-banquiers_1_0_1.html
1500 signes c’est pas assez pour discuter de sujets si complexes...
# O’Brien
• 13/03/2009 - 10:35
La solution est bonne car en effet, si on abaisse votre salaire de 20%, vous recevez au moins 20% de ZX en échange et vous payez votre commerçant en partie en ZX en partie dans la monnaie du pays, vos consommations courantes.
Le commerçant ne fait pas de bénéfice en euro, puisque pour le fisc il a vendu à prix coutant, il n’est donc pas imposable.
Oui ! S’ils s’avisaient à baisser les salaires, je pense qu’une solution de ce genre ou une autre verrait le jour,je pense donc qu’ils vont y réfléchir à deux fois avant d’entériner cette proposition car ils perdraient le contrôle.
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# SOVIET
• 10/03/2009 - 20:39
Vive les soviets et la révolution.
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