Si Jacques Cheminade et Solidarité & Progrès ont sonnés ici la cloche d’alarme en prévoyant que, conséquence d’une hyperinflation qui se manifeste, des pénuries alimentaires risquaient rapidement de prendre la suite de la hausse vertigineuse des prix des produits agricoles, la première pénurie frappe déjà à la porte.
« Les pâtes vont-elles devenir un produit de luxe ? » s’interroge un article du Figaro du 31 octobre après le constat que plusieurs distributeurs, notamment le centre Leclerc de Lunéville, (mais également Intermarché et Casino) se retrouvent incapables d’offrir ce produit à leurs clients car « affectées par la flambée du prix du blé dur. »
(...) « Ce produit alimentaire de base consommé en moyenne trois fois par semaine par les Français » poursuit le quotidien « souffre de la pénurie de blé dur, matière première essentielle à leur fabrication. Résultat : en quatre mois, le cours du blé dur a quasiment triplé, passant de 170 euros à près de 500 euros la tonne. De quoi provoquer un miniséisme sur cette filière. »
Si les grandes marques italiennes comme Panzani ou Barilla ont pu imposer des hausses de prix, respectivement de 21 et de 20 %, les difficultés sont telles que par exemple « la famille Barilla a licencié son directeur général, Gian Luca Bolla, pour ‘mauvaise gestion de la problématique matière première’, selon une source proche de l’entreprise. »