21 juillet 2008 (LPAC) — Le vendredi 11 juillet, les actions des deux géants américains du crédit hypothécaire Freddie Mac et Fannie Mae perdaient près de 50% de leur valeur. Henri Paulson, le secrétaire américain au Trésor, annonça une série de mesures désespérées garantissant le soutien inconditionnel de l’Etat américain pour renflouer les deux entités.
Ce même jour, comme on vient de le découvrir, c’était le système bancaire anglais qui vivotait au bord de l’agonie. En effet, c’est au même moment que s’est conclu le rachat, par le premier groupe bancaire espagnol Banco Santander, dans l’orbite de la Royal Bank of Scotland de sa majesté, d’Alliance and Leicester (A&L), une banque hypothécaire anglaise en grande difficulté.
Pas surprenant, écrit The Guardian. Emilio Botin, le PDG de Santander est « un proche ami de Sir Fred Goodwin, le PDG de la Royal Bank of Scotland ».
Détail révélateur : c’est la vente des actions du promoteur espagnol Martinsa-Fadesa qui aurait permis à Santander de trouver les 1,57 milliards d’euros nécessaires au rachat de l’anglais A&L, impliquant que Banco Santander, pour sauver les banques anglaises, a provoqué la chute de Martinsa-Fadesa, acculé à la faillite trois jour plus tard.
Selon l’analyse du Daily Mail, l’offre de Santander, même avant d’être formalisée le 18 juillet, « bénéficiait d’avance de l’appui de la Financial Services Authority (FSA) et même de la Banque d’Angleterre ». La FSA britannique aurait d’ailleurs tordu le bras à AL afin que le groupe anglais accepte la proposition. La FSA craint des « retraits massifs de dépôts bancaires semblables à ceux qui forcèrent à la nationalisation de la banque Northern Rock fin 2007 », commente The Guardian.
A Londres, la panique semble donc gagner les régulateurs et la Banque d’Angleterre. « Les efforts effrénés de la FSA démontrent le caractère fragile du secteur bancaire et celui du bâtiment où d’autres faillites du type Northern Rock auraient des conséquences imprévisibles » écrit le Daily Mail. Le quotidien cite un banquier expérimenté : « Nous n’avons jamais vu de semblable choses auparavant…c’est la pire crise financière à laquelle la plupart d’entre nous aient dû se confronter »
Seules les mesures d’urgence préconisées par Lyndon LaRouche et Jacques Cheminade permettront de remettre le système financier sur les rails.
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