21 août 2008 (Nouvelle Solidarité) – Alors qu’on apprenait lundi la démission du président pakistanais Pervez Musharraf, Lyndon LaRouche a réaffirmé ses regrets face à la tournure des événements. Le président du Pakistan a été contraint de démissionner face à la menace d’une destitution organisée par des forces sous contrôle de l’Arabie Saoudite et de la faction BAE en Grande Bretagne.
LaRouche s’en est pris à la Maison Blanche, à qui il reproche d’avoir commis « un nouvel acte relevant de la débilité stratégique » faute d’avoir assuré le maintien de Musharraf. « La Maison Blanche est absolument indifférente à ce qui se passe sur le terrain », a-t-il dit. « A en juger par certaines des politiques venant de Bush et compagnie, on dirait de plus en plus que la Maison Blanche a été achetée par les Saoudiens. » LaRouche fait ici référence au rôle de l’ancien Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, soutenu par les Saoudiens, dans l’éviction de Musharraf. Dans le même temps, les fonds saoudiens continuent d’affluer vers les groupes talibans et autres, qui ont fait de la zone tribale bordant la frontière afghane une base opérationnelle quasi-impénétrable. De surcroît, l’équipe Bush continue à s’aveugler sur le fait que l’Afghanistan et le Pakistan sont au cœur de la guerre de l’opium britannique, fournissant 90% de l’héroïne mondiale pour un chiffre d’affaire de 160 milliards de dollars, recyclés pour la plupart dans les centres financiers britanniques off-shore. Une bonne partie de ces revenus financent les opérations de l’ISI (les services secrets pakistanais) et les Talibans, ainsi que quelques autres groupes d’insurgés.
« Le retrait regrettable du président Musharraf ne fera qu’empirer les choses, a-t-il conclu, et je tiens le président Bush et la Maison Blanche pour responsables. N’importe quel président américain un minimum sérieux se serait interposé en demandant aux Saoudiens et à leurs alliés britanniques d’arrêter d’interférer dans les affaires du Pakistan. »
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